Lors des événements de mai 1958 il est mêlé à l'opération " Résurrection ", "une des pièces maîtresses du retour au pouvoir du ""général de Gaulle", au moment où il est voisin, dans l'Oise, à Luzarches, d'un autre acteur de ces événements, l'un de ses bons amis" Jacques Foccart[3].
Il avait été embauché par Jean-Bedel Bokassa pour transmettre des lettres "destinées à débloquer des fonds" à Tripoli afin d'assurer le financement d'un "Livre blanc" visant à préparer, à l'ONU, "la constitution d'une commission d'enquête sur les droits de l'homme" pour "rétablir la vérité" sur la responsabilité de Jean-Bedel Bokassa dans les massacres d'écoliers[6] et rédiger une biographie de Bokassa.
Une enquête est alors menée par la DST. Delpey est ainsi arrêté par la DST à la sortie de l'ambassade de Libye et une liasse de feuillets en blanc recouverts de la signature de Bokassa est retrouvée lors de la perquisition de son domicile[7]. Emmené dans les locaux de la DST, il découvre que ses contacts avec Bokassa intéressent plus les policiers que ses contacts avec la Libye[6].
Rapportée dans les mémoires de Valéry Giscard d'Estaing, l'enquête de la DST conclut que les notes signées de l'ex-empereur et sur lesquelles reposaient les accusations étaient des documents falsifiés[8], apparemment rédigés, selon elle, par Roger Delpey.
Delpey dément avoir été l'informateur du Canard enchaîné, mais est incarcéré en détention préventive pendant sept mois, jusqu'au , la DST l'ayant fait inculper pour « intelligence avec une puissance étrangère ». Le 6 décembre 1980, libéré, il affirme qu'il publiera de nouveaux documents sur les relations entre la France et Jean-Bedel Bokassa[6]. Il est ensuite l'auteur du livre La manipulation aux éditions Jacques Grancher, 1981 dans lequel il dénonce un complot giscardien.
Le tribunal conclut par un non-lieu en [9]. En 1985, il est débouté par la Cour de cassation de sa demande d'indemnité pour arrestation arbitraire.
Carrière littéraire
Par la suite, après avoir écrit des livres sur la guerre d'Indochine dans les années 1950, il publie à nouveau plusieurs ouvrages comme La Manipulation (1981), Prisonnier de Giscard (1982) et Affaires centrafricaines (1985), dans lesquels il revient sur les conditions de son incarcération et règle ses comptes avec le pouvoir giscardien.
En 1991, il conteste son appartenance supposée à l'extrême droite affirmée par VGE dans son livre, le poursuit[10] en lui reprochant de l'avoir présenté ,dans son deuxième livre « Le pouvoir et la vie », comme un personnage trouble, dans le chapitre consacré aux diamants de Bokassa. Réclame 500000 francs de dommages et intérêts à VGE, il le fait condamner à un franc de dommages et intérêts pour diffamation, jugement définitif après arrêt de la Cour de cassation (chambre mixte) le .
Bibliographie
1950 - Soldats de la boue – Tome 1 - éditions André Martel ou Faucon noir
Roger Delpey, Soldats de la boue: Nam-Ky, t. 2, Paris, Roger Martel, , 253 p..
1952 - Soldats de la boue - Tome 3 : Glas et Tocsin - éditions André Martel ou Faucon noir
1953 - Soldats de la boue - Tome 4 : Parias de la gloire - éditions André Martel ou Faucon noir
1954 - Soldats de la boue – Tome 5 : SOS Tonkin - éditions André Martel ou Faucon noir
1956 - Soleil de mort - éditions Faucon noir
1966 - Les loups vont par deux - éditions La pensée moderne
1974 - Dien Bien Phu, l'affaire. "Le Commencement" - éditions La pensée moderne
1975 - Adolph Hitler, l’affaire - éditions La pensée moderne