Pour les articles homonymes, voir Robert Klein et Klein.
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Robert Klein, né le 9 septembre 1918 à Timișoara et mort 21 avril 1967 à Settignano, est un historien des idées roumain d'expression française, spécialiste des écrits d'artistes de la Renaissance.
Il est formé à la médecine (1936-1937, université de Cluj, Roumanie), à la philosophie (1937-1938, université allemande de Prague) et aux sciences (1938-1939, université de Bucarest)[1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est soumis au service obligatoire en tant que juif, puis engagé volontaire après la libération de la Roumanie. En 1947, il obtient sa licence de philosophie à l'université de Bucarest, puis devient boursier du gouvernement français. Au printemps 1948, il se déclare réfugié politique et est déchu de sa nationalité roumaine.
En 1953, il obtient un diplôme supérieur d'esthétique à la Sorbonne sur Ars et Technè dans la tradition de Platon à Giordano Bruno, sous la direction d'Étienne Souriau, et en 1959, un diplôme de l'École pratique des hautes études, avec une édition critique de l'Idea del Tempio della pittura (Milan, 1590) de Giovanni Paolo Lomazzo[2]. Il est assistant d'Augustin Renaudet à l'École pratique des hautes études (1954-1958), puis assistant de Marcel Bataillon au Collège de France (1958-1962) et collaborateur d'André Chastel. Il participe à la rédaction de la revue Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, pour laquelle il rédige de nombreux comptes rendus[3]. Il était également proche de Enrico Castelli Gattinara di Zubiena et de la revue Archivo di Filosofia dans laquelle il publia plusieurs textes. Il a été attaché au CNRS (1962-1965) et enseignant à l'université de Montréal (1966). Il est boursier à la Villa I Tatti durant l'été 1966.
En 1967, après la mort de sa compagne aux États-Unis, et alors qu'il était en résidence à la villa I Tatti, il se donna la mort. André Chastel publia un recueil de ses articles, sous la titre La Forme et l'Intelligible (Paris : Gallimard, 1970).
Ses archives ont été déposées, avec celles d'André Chastel, à l'Institut national d'histoire de l'art, à Paris[4].