La rivière Chassé draine un territoire d'une superficie de 77,5 km2, recoupant les municipalités de Sainte-Marguerite, Sainte-Hénédine, Frampton, Saints-Anges et la ville de Sainte-Marie. Les lacs Bolduc, à Guy-Bourdon et à Emmanuel-Laliberté alimentent entre autres le cours d'eau[2],[3].
Un barrage à faible contenance interrompt le cours de la rivière à Sainte-Marie. Initialement construite en 1880, la structure de béton haute de 4,2 m et longue de 42,1 m retient un bassin de 8 064 m3[4].
La rivière connaît des épisodes de débordement en raison de pluies torrentielles ou d'embâcles de glace[5],[6].
Une opération d'échantillonnage menée en 2004-2005 montrait des concentrations médianes d'azote à 1,32 mg/L, de carbone de source organique dissous à 4,1 mg/L, de phosphore à 0,005 mg/L, de solides en suspension à 2,0 mg/L (turbidité de 1,7 uTN)[7].
Histoire
Au xviiie siècle, le cours d'eau est identifié comme la rivière du Domaine, évoquant les terres où Thomas-Jacques Taschereau, seigneur de Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce, avait construit son manoir, à la confluence de la Chassé et de la Chaudière. Taschereau y fait ériger un moulin en 1735[8].
À la fin du XIXe siècle, Charles Chassé et sa famille établissent le long des rives de la Chassé à Sainte-Marie de nombreuses industries qui tirent profit de la force hydraulique : moulins à scie et à carde, usines de boîtes à beurre, usine de tissage de couvertures de laine, etc. Ces usines sont en activité jusqu'au xxie siècle[8].
L'hydronyme « rivière Chassé » a été officialisé le par le gouvernement du Québec, sur recommandation de sa Commission de Géographie. Il était néanmoins en usage depuis au moins 1937, date à laquelle on recense la première mention cartographique qui suit de près le mandat à la mairie de Charles Chassé fils[8].
En 2014, la rivière sert temporairement de prise d'eau alimentant l'aqueduc de Sainte-Marie lors du déversement de pétrole qui a suivi l'accident ferroviaire de Lac-Mégantic[9].
Le pont autoroutier enjambant la rivière est doublé en 2015[10].
↑Comité de bassin de la rivière Chaudière, Atlas du réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Chaudière, Sainte-Marie, , 35 p. (lire en ligne), p. 6
↑Comité de bassin de la rivière Chaudière, Mise à jour du plan directeur de l’eau du bassin versant de la rivière Chaudière : portrait, Sainte-Marie, , 256 p. (lire en ligne), p. 141
↑Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, « Fiche technique », Répertoire des barrages, sur www.cehq.gouv.qc.ca, gouvernement du Québec, (consulté le )
↑Comité de bassin de la rivière Chaudière, Schéma directeur de l’eau du bassin versant de la rivière Chaudière, vol. 2 : Rapport final, Sainte-Marie, , 39 p. (lire en ligne), p. 26
↑Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Banque de données sur la qualité du milieu aquatique : Rivière Chaudière (2003-2005), gouvernement du Québec,
↑Comité de bassin de la rivière Chaudière, Mise à jour du plan directeur de l’eau du bassin versant de la rivière Chaudière : portrait, Sainte-Marie, , 256 p. (lire en ligne), p. 121
↑Rolland Bouffard, « La construction du pont de la rivière Chassé », Beauce Magazine, (lire en ligne)