Rik Slabbinck est élève à l'Académie de Bruges, dont il suit les cours du soir en 1933-1935, et à Saint-Lucas à Gand[3]. Travaille dans l'atelier de Constant Permeke (1936-1938)[4]. Cet expressionnisme flamand a dominé son travail jusqu'en 1945.
Il renonce à la déformation de l'expressionnisme et aux tonalités monochromes avec un clair-obscur subtil pour une brillante palette de couleurs chaudes. Les jeux d'ombres et le relief de la surface peinte sont déjà traités avec soin.
À Bruxelles, il a fréquenté régulièrement les membres du groupe La Route Libre et a participé aux expositions Apport[5]. En 1945, il est l'un des fondateurs du mouvement la Jeune Peinture belge, dont il démissionnera en 1947[6],[7]. Il tente de renouveler la forme plastique en donnant plus d'attention à la structure. L'absence de perspective et des aplats presque monochromes montrent une influence du mouvement abstrait.
À partir des années cinquante, ses couleurs ne sont plus issues de la réalité, mais déterminées par la composition. Il montre une préférence pour l'utilisation du couteau à palette - ce qui est idéal pour travailler sur de vastes couches de peinture. Les pinceaux sont utilisés pour créer des esquisses à l'huile. De cette manière, il crée des œuvres qui exhalent une forte force de synthèse.
De 1963 à 1979, il tient une master class à l'Institut Supérieur de l’Académie des beaux-arts d’Anvers (NHISKA)[8].