Les relations entre Chypre et l'Espagne sont les relations bilatérales de Chypre et de l'Espagne, deux États membres de l'Union européenne.
Les découvertes archéologiques ont montré qu'il existait des échanges de céramiques, de métaux et d'ambre entre la péninsule ibérique et l'île de Chypre durant l'antiquité[1].
Au XIIIe siècle, Chypre devint un royaume latin et, à cette époque, des commerçants catalans se rendaient sur l'île[1]. Ainsi, un consul catalan se trouvait à Famagouste en 1299[1].
Des liens diplomatiques ont également été établis entre le royaume d'Aragon et le royaume de Chypre au XIVe siècle. Des négociations commencèrent en 1311 et permirent l'ouverture d'ambassades. En 1315, Marie de Chypre épousa Jacques II d'Aragon et, l'année suivante, Ferdinand de Majorque épousa Isabelle d'Ibelin, mère de Henri II de Chypre[1].
Les relations entre l'Espagne et Chypre interrompirent en 1473 après la conquête vénitienne, mais furent rétablie par la conquête de Chypre par les Ottomans en 1570[1]. Les Grecs chypriotes se tournaient alors vers l'Espagne pour repousser les Ottomans[1].
Des volontaires chypriotes (d'origine britannique ou américaine) ont participé à la guerre civile espagnole au côté des Républicains. Environ 80 Chypriotes ont offert leurs services aux Brigades internationales, ce qui fit de Chypre le principal contributeur par rapport à sa population[1].
Les relations entre les deux pays ont été établies le 25 décembre 1967 par échange de lettres[1]. À partir de cette date, les deux pays établirent des ambassadeurs non résident. L'ambassadeur de Chypre en Espagne était également l'ambassadeur du pays en France, et ce jusqu'en 1994, tandis que l'ambassadeur d'Espagne à Chypre était l'ambassadeur d'Espagne au Liban (entre 1968 et 1970 et 1998 et 2000) et en Syrie (entre 1970 et 1998), et ce jusqu'en 2002[1].
Le 3 juillet 1990, George Iacovou a adressé la candidature de république de Chypre, au nom de toute l'île[2],[3].
En 2015, les exportations espagnoles vers Chypre se sont élevées à 246,523 milliers d'euros environ tandis que les exportations chypriotes vers l'Espagne se sont élevées à 15,657 milliers d'euros[4].
L'Espagne soutient une solution négociée entre les parties, afin de mettre en place une fédération composée de deux zones, conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et reposant sur les principes de la souveraineté, de la personnalité juridique et de la citoyenneté unique[4].
Les deux pays ne reconnaissent pas le Kosovo et partage une position proche sur ce point quant à son statut en droit international. Cette proximité repose notamment sur des questions internes, pour l'Espagne, la problématique de l'indépendantisme catalan, et pour Chypre la problématique de la partition de l'île[4].
En dehors des accords multilatéraux auxquels les deux États sont partis (notamment les traités et normes découlant de leurs participations respectives à l'Union européenne), les accords et traités bilatéraux en vigueur sont[4], :