La réserve naturelle des Sept-Îles s'étend sur tout l'archipel des Sept-Îles, situé au large de Perros-Guirec dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne. Il englobe depuis juillet 2023 l'île Tomé et le plateau des Triagoz. Sa superficie terrestre est de 71 ha, sa zone maritime d'environ 19 629 ha, répartie sur un plateau rocheux granitique.
L'île aux Moines étant la seule île de l'archipel à posséder de l'eau douce en permanence, elle a été habitée irrégulièrement. Elle possède un phare et un fort du XVIIIe siècle.
En 1910, la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest organise des excursions de chasse dont l'objet est de tirer sur les macareux moines qui colonisent les Sept-Îles, afin d'exposer leurs becs comme trophées de chasse rapportés de ces safaris. En deux ans, leur nombre passe ainsi de 20 000 à 2 000 oiseaux. Une poignée de défenseurs de la nature s'en émeut et obtient que la chasse des oiseaux soit officiellement interdite sur l'archipel. La première réserve ornithologique privée est créée en 1912 sous l'appellation de site naturel protégé[4]. Elle est classée réserve naturelle nationale depuis 1976[5],[6].
En 1939, un premier groupe de Fous de Bassan vient s'établir dans l'archipel[4].
Eu égard à son histoire, elle peut être considérée comme la plus ancienne réserve naturelle en France, à vocation zoologique.
Écologie (biodiversité, intérêt écopaysager…)
L'intérêt du site est essentiellement ornithologique (23 000 couples d'oiseaux et 27 espèces nicheuses). Il s'agit de la plus importante réserve naturelle du littoral français[3]. L'île Rouzic est le seul lieu de nidification en France du Fou de Bassan (21 880 couples de janvier à septembre[7]), et accueille en période de reproduction la quasi-totalité des effectifs français du Macareux moine (200 couples en 2011[8], nichant de mars à juillet[7]), du Puffin des Anglais (157 couples en 2010[7]), et du Petit Pingouin (32 couples en 2010, nichant de février à juillet[7]).
Sur l'île principale se trouvent quatre bâtiments : le phare, le fort, la caserne et la poudrière. Des travaux viennent[Quand ?] d'avoir lieu dans le fort pour lui permettre d'être ouvert au public. Ces travaux ont été commandés par le Conservatoire du littoral.
L'extension de la réserve naturelle[16] a eu lieu par décret du [2]. La zone de réserve passe de 280 à 19 700 hectares afin d'englober de nombreux habitats naturels sensibles et de protéger les espèces menacées de la faune (fous de Bassan, phoques gris, etc.) et de la flore (maërl, herbiers de zostères, laminaires, etc.) et créer une « zone de quiétude », où toute activité humaine est interdite entre le et le , de 130 ha pour les Fous de Bassan en intégrant l'île Tomé et le plateau des Triagoz[17].
↑ a et bMuséum national d'Histoire naturelle, « Sept-Iles (FR3600032) », sur Inventaire national du Patrimoine naturel, 2003+ (consulté le )
↑ a et bDécret n° 2023-640 (Journal Officiel du 21 juillet 2024) portant redéfinition du périmètre et de la réglementation de la réserve naturelle nationale des Sept-Iles (Côtes-d'Armor) [1]
↑ a et b« Sept-Îles », sur Réserves naturelles de France
↑ a et bGeorges Dif, « La Bretagne aux oiseaux », Geo, no 38, , p. 86-110
↑Elodie Papin, « Les Sept-Îles, au large de Perros-Guirec, « une mosaïque remarquable d’habitats imbriqués » », Journal Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).