Une carte du Caucase de 1918 par l'armée britannique. Les sections mises en évidence montrent les États successeurs, qui revendiquaient à peu près le même territoire.
La république démocratique fédérative de Transcaucasie (RDFT) (en arménienԱնդրկովկասյան Դեմոկրատական Ֆեդերատիվ Հանրապետություն, Andrkovkasyan Demokratakan Federativ Hanrapetut’yun ; en azériZaqafqaziya Demokratik Federativ Respublikası ; en géorgienამიერკავკასიის დემოკრატიული ფედერაციული რესპუბლიკა, amierk’avk’asiis demok’rat’iuli pederatsiuli resp’ublik’a ; en russeЗакавказская демократическая федеративная республика (ЗКДФР), Zakavkazskaïa demokratitcheskaïa federativnaïa respoublika (ZKDFR)), connue également sous l'appellation Fédération transcaucasienne, est une fédération éphémère ayant existé en avril-. Située dans le Caucase, elle était composée des États actuels d'Arménie, d'Azerbaïdjan et de Géorgie ainsi que de territoires ensuite annexés par l'Empire ottoman et la Russie soviétique. Elle avait Tiflis (actuelle Tbilissi) pour capitale.
L'Assemblée parlementaire transcaucasienne, dite Sejm
L'Assemblée parlementaire transcaucasienne, dite Sejm, se réunit formellement pour la première fois le à Tiflis, sous la présidence de Nicolas Tcheidze[3], de retour de Petrograd. Elle est composée des députés élus en Transcaucasie lors des élections de l'Assemblée constituante russe de . Elle comporte 44 députés musulmans à dominante azérie (41 du Moussavat nationaliste et 3 sociaux-démocrates), 29 Géorgiens (24 sociaux-démocrates, 3 sociaux-révolutionnaires et 1 nationaliste), 24 députés arméniens (21 du Dachnaksoution nationaliste, 2 sociaux-révolutionnaires et 1 social-démocrate) et 3 députés russes (1 constitutionnel-démocrate, 1 social-démocrate et 1 social-révolutionnaire). Elle reconduit Evguéni Guéguétchkori à la présidence de l'exécutif transcaucasien.
Le , son président, Nicolas Tcheidze, proclame l'indépendance de la république démocratique fédérative de Transcaucasie.
La république démocratique fédérative de Transcaucasie
Akaki Tchenkéli, ministre des affaires étrangères de l'exécutif transcaucasien précédent et principal négociateur avec l'Empire ottoman est élu président d'un nouvel exécutif[4]. L'une des missions prioritaires de l'exécutif transcaucasien est de contrôler le retour désordonné des soldats russes du front ottoman, après que le pouvoir bolchévique de Petrograd et l'Empire allemand ont signé une paix séparée à Brest-Litovsk, le : initialement composée de 500 000 hommes, les forces armées de l'Empire russe engagées contre l'Empire ottoman quittèrent les positions gagnées et déferlèrent par les passages du Caucase vers la Russie, abandonnant parfois leurs armes, commettant souvent des exactions.
La république démocratique fédérative de Transcaucasie est dissoute après seulement un mois d'existence, les intérêts nationaux arméniens, azerbaïdjanais et géorgiens l'ayant emporté. Non seulement les questions frontalières divisaient, mais les positions de politique étrangère à prendre lors des négociations avec l'Empire ottoman également. En effet, devant la pression armée, Akaki Tchenkéli dut accepter certaines prétentions territoriales turques et faire appel à la protection allemande pour les limiter, ce qui ne convint pas à la partie arménienne.
Les républiques démocratiques de Géorgie, d'Arménie et d'Azerbaïdjan