L'ethnonyme Quinquegentiens signifie « les gens des cinq tribus » en latin : les Quinquegentiens seraient une confédération de plusieurs tribus berbères différentes au lieu d'une seule tribu.[2]
Le nom berbère de la tribu est inconnu.
Les Quinquegentiens apparaissent pour la première fois dans les rapports romains en 253, lorsqu'il forment une coalition avec les Bavares et les Aït Fraoussen (Fraxinenses), deux autres tribus ou confédérations berbères de la région, et envahissent et pillent des colonies dans la province romaine de Numidie. Ces hostilités conduisent à une intervention romaine, mais en raison de problèmes plus urgents, comme la mort de l'empereurÉmilien et la succession impériale, la guerre dure neuf ans. En 262, le légat de Numidie, Caius Macrinius Decianus, réussit à rétablir l'ordre. La confédération tribale est dissoute, et les tribus sont repoussées dans leurs terres coutumières. Au cours de l'insurrection, les Quinquegentiens constituent l'élément principal de la rébellion.
En 289, les Quinquegentiens envahissent la partie orientale de la Maurétanie césarienne, de nouveau soutenus par les Bavares. La rébellion est un succès au début, mais en 297, les forces romaines de Maximien Hercule lancent une offensive sanglante qui repousse les rebelles dans leurs terres coutumières, dans l’Atlas et les montagnes de Grande Kabylie.
Cependant, Maximien, insatisfait de ce résultat, au début de l'an 298, envahit leur territoire pour infliger une punition plus sévère aux rebelles, ; en utilisant une tactique de la terre brûlée. Les Quinquegentiens vaincus sont déportés et dispersés. La même année, l'empereur renforce les limes entre la Maurétanie césarienne et la province d'Afrique. La guerre est conclue et les Quinquegentiens disparaissent des rapports romains.
De 373 à 375, la confédération des Quinquegentiens, dirigée par Firmus et Gildon, résiste à l'occupation romaine des troupes de Théodose l'Ancien[4].
En 2009, une stèlelibyque datant du IVe siècle avant J.-C est découverte à Semaoune, très proche de celle d'Abizar, découverte 150 ans plus tôt, en 1859. La stèle comporte, tout comme celle d'Abizar, le dessin d'un homme à cheval armé de trois lances et d'un bouclier rond. L'homme a la main droite levée et tient un objet rond (possiblement un projectile ou une offrande). Devant l'homme, deux animaux quadrupèdes sont représentés. La stèle comporte également un texte en écriture tifinagh[5].
Une autre stèle, découverte beaucoup plus tôt, en 1968, à Meloussa, porte des inscriptions en libyque, dont le texte peut être retranscrit par "MLS / GLMSTN / YSBT2WN".
MLS et MSTN sont probablement des noms propres, MSTN pouvant signifier Mastinas, roi de Maurétanie ou encore Imastan, guerrier libyque cité par le poète Corippe[6],[7].
Stèle d'Azaghar, datant du IVe siècle av. J.-C.
Stèle lybique d'Abizar
Leur territoire, à l'époque romaine, reste un lieu de passage obligatoire, avec notamment des ruines à Tiliouacadi et Leflaye, notamment une fontaine romaine à Leflaye[8].
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Référencement
Références
↑Gaston Louis Emmanuel Du Fresne marquis de Beaucourt, Paul Allard et Jean Guiraud, Revue des questions historiques, vol. 41, Librairie de Victor Palmé, (lire en ligne), p. 38
↑[3], Ruines Romaines de l'Algérie, Kabylie du Djurdjura
Bibliographie
Casimir Creuly, « Les Quinquégentiens et les Babares : anciens peuples d'Afrique », Revue Archéologique, vol. 3, , p. 51-58 (lire en ligne, consulté le )
Gabriel Camps, « Cinq », Encyclopédie berbère, no 13, (lire en ligne, consulté le )