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Étant déjà à la fin du XIIIe siècle une famille riche et puissante, les Querini ne comptèrent jamais de doge dans leurs rangs, parce qu'en 1310 quelques membres de la famille participèrent à la conjuration de Bajamonte Tiepolo contre le doge despotique Pietro Gradenigo et, battus, furent contraints à l'exil et pour toujours exclus du dogat. La famille eut toutefois une dogaressa, Elisabetta Querini, mariée à Silvestro Valiero.
La famille donna de nombreux procurateurs de Saint-Marc, ambassadeurs, généraux, et prélats.
La famille s'est divisée en différentes branches et la branche qui s'établit à Santa Maria Formosa fut surnommée des lys, car représentés par les lis dans leur blason. Au XIVe siècle ils s'enrichirent par le commerce avec l'Orient et ils investirent beaucoup en propriétés de terre ferme. En 1413, Zuanne Querini réussit à acheter l'île de Stampalia, dans l'archipel des Cyclades, et de là dérive la branche des Stampalia.
Personnalités
Au cours des siècles la famille donna beaucoup d'hommes de culture parmi lesquels :
Paolo remit en 1213 l'île de Candie entre les mains des Vénitiens et en fut créé gouverneur avec titre de vice-duc ;
Marco et Tommaso, richissimes, dotèrent leur maison du titre li Querini della Cassa Grande et fondèrent un majorat ;
Marco di Balduino, leur descendant, capitaine général, procurateur de Saint-Marc, participa à la guerre de Ferrare; il concourut au dogat avec Pietro Gradenigo et fut tué sur la place Saint-Marc lors de la conspiration de son gendre Bajamonte Tiepolo ;
Boezio fut général des armées contre les Génois en 1354 ;
Francesco, patriarche de Grado fut canonisé en 1368 sur demande du Sénat ;
Lorenzo, le successeur de Francesco ;
Pietro Querini fut un navigateur vénitien; il réalisa en 1431-32, un voyage jusqu'aux îles Lofoten: son récit de voyage contribua à réveiller l'intérêt culturel et commercial pour les pays septentrionaux ;
Marco di Lauro (1515-1577) fut amiral et duc de Candie en 1570, contributeur à la victoire à Lépante ;
Andreas (1710-1799), Sénateur et mécène protecteur de Carlo Goldoni.
Au XIXe siècle la famille s'éteignit, avec le dernier descendant Giovanni Querini Stampalia, qui légua en 1869 tous les biens accumulés par la famille à la Pinacoteca Querini Stampalia, qui a encore aujourd'hui siège dans le palais familial.
À la fin du XVIIIe siècle, les Querini ont acquis pour leur palais de Trévise, auprès des Giustinian qui les avaient commandées, soixante-six œuvres de Gabriele Bella qui dépeignent la vie quotidienne dans la sérénissime au XVIIIe siècle. Elles sont aujourd'hui à demeure, à la Pinacothèque Querini-Stampalia depuis sa fondation[3].