La pyramide est une construction de forme pyramidale. Sauf exception, la base de la pyramide est carrée et correspond à la face horizontale au sol. Du point de vue géométrique, une telle construction possède 5 sommets. Le sommet d'une pyramide désigne alors l'apex, son point le plus élevé. Dans le vocabulaire architectural, l'obélisque se distingue de la pyramide par sa hauteur qui est supérieure à trois fois la moitié de la base[1].
La pyramide a une assise carrée et une hauteur extérieure de 6,5 mètres. C'est un exemple de l'éclectisme égyptien, un style en vogue au début du XIXe siècle, à la suite de la campagne d'Égypte menée par Napoléon. Les successeurs du margrave ne reposent pas dans la pyramide, mais dans une chapelle funéraire construite au nord-est du centre-ville, dans le parc du château.
À Freyming-Merlebach, Philippe-Louis Mangay (1782-1842), riche avocat à la cour royale de Metz, se fait inhumer dans une tombe de forme pyramidale, square Saint-Maurice à Freyming-Merlebach[2]. Cette tombe est située près du chœur (XVIIIe) de l'ancienne église paroissiale de Freyming.
De 1967 à 1972, l'architecte suisse Alfred Habegger réalise à Neuchâtel (Suisse) un complexe scolaire sous la forme de deux pyramides de plan carré reliées par un corps de liaison. Les salles de classe sont disposées sur les quatre côtés. Un système de rampes dessert les quarts de niveau et s'enroule autour d'un puits de lumière[3].
La pyramide est avec le cône le volume ayant la plus grande capacité à évoquer la masse[4],[5]. Cette évocation de la masse est liée à celle de l'éternité, car elle est notamment la forme du tumulus, de la masse mégalithique[6].
Ainsi Christian Norberg-Schulz écrit à son propos : « Sa forme équilibrée apparaît comme une synthèse de forces verticales et horizontales et sa construction incomparablement massive semble la concrétisation d'un ordre stable et éternel[7]. »
Contrairement à une idée assez communément répandue, les pyramides en tant que telles ne font l'objet d'aucune entrée dans la plupart des ouvrages de référence sur le symbolisme maçonnique. On trouve dans le symbolisme maçonnique traditionnel, dès 1745 au moins, une « pierre cubique à pointe » composée d'un cube surmonté d'une pyramide de base carrée[8], mais ce n'est pas à proprement parler une pyramide. Si des pyramides sont parfois présentes dans l'iconographie maçonnique plus tardive, en particulier pendant la grande période de l'égyptomanie du XIXe siècle, c'est presque toujours à titre d'élément décoratif.
↑Le fronton est une pyramide soulevée, réflexion de Christian Devillers dans : Christian Devillers, L'Architecture d'aujourd'hui, 1992, 282 p., p. 120-121.