Cette œuvre a été créée le à l'Académie royale de musique (Opéra de Paris)[2],[1]. Elle est généralement considérée comme le meilleur acte de ballet de Rameau (et de loin, selon Cuthbert Girdlestone). Pygmalion et la tragédie lyriqueCastor et Pollux, furent les œuvres lyriques de Rameau le plus souvent représentées pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle. La première reprise moderne eut lieu en 1913 ; une autre représentation eut lieu en 1952 au château de Grammont et depuis lors, Pygmalion est régulièrement revenu dans le répertoire des compagnies lyriques.
L'intrigue est directement tirée de la légende de Pygmalion telle que rapportée par Ovide dans Les Métamorphoses : celle du sculpteur (Pygmalion) qui délaisse son amante (Céphise) et tombe amoureux de son œuvre ; la statue se change en une très belle femme qui prend vie progressivement, déclare sa flamme au héros, et tout se termine — comme le veut le genre — par des danses célébrant le triomphe de l'Amour.
Pygmalion brille tout particulièrement par son ouverture, évoquant de façon très suggestive, les coups de ciseau du sculpteur façonnant la statue, ainsi que par plusieurs airs et chœurs (« L'Amour triomphe, annoncez sa victoire ... ») ou ariettes (« Règne, Amour, ... »).
Le Concert Spirituel, Hervé Niquet, avec de G. de Reyghere, N. Fournié, S. Piau et J.-P. Fouchécourt (Fnac Music, 1992, réédition : Virgin Veritas x2, 2008)