Avant l'ouverture du canal de Panama en 1914, ce fut le principal port pour la navigation entre les océans Atlantique et Pacifique car les navires y passaient pour éviter le difficile passage du cap Horn.
Punta Arenas est la ville la plus peuplée et la plus cosmopolite du sud de la Patagonie. Elle est actuellement l'une des capitales régionales ayant l'indice de qualité de vie le plus élevé et possède le deuxième revenu par habitant le plus élevé du pays[1].
Histoire
À l'origine peuplé par des tribus amérindiennes, le lieu fut nommé Cabo San Antonio da Padua par Pedro Sarmiento de Gamboa le 12 février 1580 puis, plus tard, Sandy Point entre 1669 et 1671. Punta Arenas obtient son nom actuel le 18 décembre 1848 lors de sa fondation officielle par le gouverneur José de los Santos Mardones(es). En espagnol, Punta signifie « pointe » et Arenas « sables ».
Le , relâché par ses gardiens alors qu'il était aux arrêts, le lieutenant d'artillerie Miguel José Cambiaso Tapia(es) soulève la garnison chargée de surveiller la colonie pénitentiaire. Après s'être promu général de division, il installe un gouvernement local provisoire composé de lui seul, puis cherche à s'enfuir en Europe le . Capturé deux jours plus tard sur son navire par une partie de l'équipage qui avait été choquée des atrocités qu'il avait commises à Punta Arenas, Cambiaso est fusillé à Valparaiso le avec sept de ses complices.
Avant l'ouverture du canal de Panama en 1914, ce fut le principal port pour la navigation entre les océans Atlantique et Pacifique car les navires y passaient pour éviter le difficile passage du cap Horn. Remarque : le détroit de Magellan est une alternative au passage du cap Horn, donc Punta Arenas n'est pas une escale en vue de passer le cap Horn.
Le port de Punta Arenas est aussi un des principaux lieux de départ des expéditions australes. La ville abrite aussi le siège de l'Institut national antarctique chilien[2].
L'activité portuaire est la première activité de la ville. La deuxième activité est l'élevage, notamment d'ovins, puis les conserveries. L'activité touristique prend une place non négligeable par des offres (en avion et en navire) vers l'Antarctique, convoitées surtout par les Américains.
En collaboration avec Ushuaïa, l'école d'épigraphie de Ushuaia-Punta Arenas, qui étudie les inscriptions chiliennes et argentines, est un moteur non négligeable de l'économie de ces deux villes. L'école participe également aux Compétitions épigraphiques rassemblant les centres d'étude du même genre[réf. nécessaire].
Culture et tourisme
Chaque année, la municipalité de la ville organise une activité appelée Carnaval de Invierno (carnaval d'hiver), au cours de laquelle sont présentés des chars et des murgas, ainsi que l'élection de la reine du carnaval, ce qui génère un échange commercial et culturel intéressant dans la ville. En 2007, le carnaval d'hiver de Punta Arenas s'est imposé depuis plus de dix ans comme le spectacle le plus important du cône sud du Chili et de la Patagonie chilienne.
Les musées de Punta Arenas regroupent le Museo Regional Braun Menéndez, le Museo Regional Salesiano Maggiorino Borgatello, le musée naval et maritime de Punta Arenas, le musée Nao Victoria[5], et le Museo del Recuerdo.
Climat
Punta Arenas bénéficie d'un climat subpolaire océanique comme toute l'extrémité méridionale du continent sud-américain. Les températures ne connaissent pas d'importantes variations saisonnières grâce à l'effet modérateur de l'océan. La température moyenne annuelle est de 5,9 °C. L'amplitude thermique entre le mois le plus froid et le mois le plus chaud est de seulement 9,4 °C. Punta Arenas bénéficie également d'un climat assez sec avec un cumul annuel des précipitations de seulement 376 millimètres. Le vent y souffle souvent avec vigueur et peut atteindre la vitesse de 130 km/h en rafale.
Relevé météorologique de Punta Arenas-altitude : 37 m (période : 1981-2010)
↑Sylvain Guyot, « La construction territoriale de têtes de ponts antarctiques rivales : Ushuaia (Argentine) et Punta Arenas (Chili) », L’Espace Politique. Revue en ligne de géographie politique et de géopolitique, no 18, (ISSN1958-5500, DOI10.4000/espacepolitique.2466, lire en ligne, consulté le ).