Les pseudopodes (du grec pseudês, qui signifie « faux », et podos, « pied ») sont des déformations de la membrane plasmique qui permettent à une cellule de se nourrir et se déplacer en rampant sur un support dans une direction déterminée.
Ce prolongement cellulaire rétractile permet à la cellule de ramper sur une surface plane.
Caractéristiques
On observe la production de pseudopodes uniquement chez les cellules eucaryotes, plus précisément chez les cellules animales ou chez les protistes (par exemple : les amibes).
Ces déformations de la cellule sont provoquées par des pressions internes du cytoplasme. La cellule forme temporairement des micro-filaments (à partir de sous-unités d’actine, similaires aux contractions des microfilaments d’actine aussi présents dans les cellules musculaires animales), accompagnés du relâchement d’autres sites (situés à l’avant du mouvement) puis des réseaux qui modifient la consistance du cytoplasme.
Le cytoplasme existe sous deux formes :
un état liquide, la solution colloïdale (SOL) ;
un état semi-solide (GEL).
Le passage du cytoplasme de l'état SOL à l'état GEL facilite la formation de pseudopodes. Il y a un assemblage et un désassemblage des pseudopodes qui permet à la cellule de se déplacer.
Le cytoplasme à l'état SOL est repoussé contre la membrane plasmique située dans le sens du mouvement, là où le réseau d'actine a été démonté (c'est-à-dire affaibli). Sous l'effet de la pression, la membrane plasmique se déforme et donne naissance à un pseudopode.
Le réseau d'actine se désassemble, permettant l'allongement du pseudopode. Durant ce démontage, le cytoplasme passe de l'état SOL à l'état GEL pour former le pseudopode et de l'état GEL à l'état SOL pour permettre le déplacement de tout le cytoplasme vers le pseudopode.
La cellule a donc effectué son déplacement grâce au pseudopode.
Les amibes ne sont pas les seules cellules à pouvoir ramper. Les globules blancs (leucocytes) possèdent également cette capacité.