La prévôté fut officiellement rattachée au royaume de France en 1659 par le traité des Pyrénées, puis transformée en bailliage royal par un édit de [6].
Après cette date, d'autres localités luxembourgeoises furent plus tard cédées à la France puis incorporées dans ce bailliage[7]. Comme Roussy, Rodemack, Beyren, Hagen, etc.
Le souverain des Pays-Bas acceptait d'abandonner à la France Thionville et tous les endroits soumis à sa juridiction prévôtale, ainsi que les seigneuries de Blettange, Cattenom, Hettange, Neubourg, Volkrange, Wolmerange et autres ressortissant du prévôt pour une partie seulement de leur juridiction[5]. Cependant il refusait de laisser suivre les châteaux et seigneuries dont les possesseurs avaient la qualité de « seigneurs hauts justiciers » ayant droit de glaive et de haut command. Car cette nature de seigneuries ne dépendaient pas de l'autorité d'un prévôt, mais recevait directement les ordres du souverain[5]. Les seigneuries de cette catégorie étaient les suivantes : Angevillers, Bertrange, Biesdorf, Ehlange, Florange, Fontoy, Lagrange, Logne, Luttange, Meilburg, Metzerwies, Richemont, Talange et Weinsberg[5].
Le commissaire du roi d'Espagne réclamait en outre, soit l'abandon, soit une compensation pour diverses dépendances
anciennes du duché de Luxembourg que la France avait occupées durant les guerres précédentes et qu'elle s'était obligée de restituer par le traité de Vervins en 1598, obligation que son gouvernement avait jusque-là toujours esquivée[5]. Ces anciennes dépendances étaient les suivantes : le château et la seigneurie d'Ennery, le château et la seigneurie de Ladonchamp ; les lieux, villages et seigneuries de Flery, Ay, Malleroy, Argency, Servigny, Tremery et Villers-lez-Cusing[5].
Ces prétentions étaient contestées par la France, qui réclamait l'abandon de l'importante seigneurie de Rodemacher avec son château et ses arrière-fiefs d'Hesperange[N 1] et de Preische ainsi que les seigneuries de Roussy et de Puttelange[5]. Le royaume français finit par obtenir définitivement ces territoires en 1769 via une convention[5].
Avant cette convention, il existait beaucoup d'enclaves situées de part et d'autre de la frontière politique qui gênaient l'action administrative et le commerce des habitants[5]. En effet, le traité des Pyrénées a cédé à la France la forteresse de Thionville, ainsi que « ses appartenances, dépendances et annexes, prévôtés et seigneuries ». Une cession ainsi exprimée, sans indication de limites naturelles, avait des chances de donner naissance à maintes difficultés et celles-ci ne tardèrent pas à se présenter[5]. Sachant que les prévôtés du Luxembourg se composaient de seigneuries étant formées de plus ou moins de communautés souvent très éloignées les unes des autres, ou enclavées dans d'autres seigneuries ou prévôtés[5].
Avertissement : le dénombrement de 1528 est étrangement donné deux fois dans l'ouvrage de M. Vannérus, une première fois page 249 et une deuxième fois page 306. La différence entre ces deux listes est que plusieurs noms de lieux ne sont pas écrits de la même façon et certains noms ne sont pas placés dans le même ordre. Il faut donc savoir que la liste ci-dessous est celle de la page 306.
Composition pour l'année 1528 (ou dénombrement des feux)[9]
↑Ancienne mairie du ban de Breistroff dépendant de la seigneurie de Rodemack en 1740. Ne doit pas être confondu avec Hesperange.
↑Les échevins, en allemand die Scheffen, avaient le droit de condamner à des amendes ; ils étaient à la fois administrateurs et juges civils et criminels. (Cf. Teissier, Histoire de Thionville).
↑Le Dénombrement de 1473 ne donne pas pour chaque localité le nombre des feux, mais l'import de la contribution à payer par la communauté respective.
↑Gilles Genot, « Book review: Bruno Touveron, Prévôt(s). Thionville en Luxembourg (XIIe – XVIIe siècles) » dans Hémecht : Zeitschrift für Luxemburger Geschichte = revue d'histoire luxembourgeoise, no 69, 2017 (ISSN0018-0270)
↑Toussaint Chauvelain, Nouveau coutumier général, ou corps des coutumes générales et particulières de France, tome second, 1724.
↑ abcdefghij et kThéodore de La Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII,
↑Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
↑Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume 33, 1879.
↑ abc et dJules Vannérus, Dénombrements des feux des duché de Luxembourg et comté de Chiny, Bruxelles, 1921.