La ratification du traité de Maastricht a donné un rôle plus grand aux présidences tournantes (notamment en lui octroyant la supervision et la mise en œuvre de la PESC)[1]. Les dispositions du nouveau traité entre alors progressivement en vigueur et doivent être appliquée tandis que le pays doit contribuer à la préparation de la conférence intergouvernementale prévue en 1996[2].
La période est également marquée par la fin de la guerre froide, ce qui a notamment entraîné la réunification allemande. Cet évènement a notamment augmenté le poids institutionnel du pays[1]. Helmut Kohl déclara ainsi qu'il faut tirer profit des « chances qu'offrent les changements qui se sont produits en Europe depuis la fin du conflit Est-Ouest »[3],[4]. Qualifiée de volontariste[2], la présidence, le gouvernement allemand, rappelle son attachement à l'Union européenne et à l'intégration[4]. Ce fut notamment le cas dans le cadre de la PESD après l'arrêt rendu le par le Tribunal constitutionnel fédéral qui autorisait l’envoi de soldats allemands hors du territoire dans le cadre d'opérations militaires extérieures[5],[6].
La présidence allemande prépare également la conférence intergouvernementale prévue en 1996. L'objectif de la conférence est de réformer les institutions afin de permettre l'intégration de nouveaux États membres, notamment les dix nouveaux États candidats. La présidence allemande tarde toutefois à faire des propositions de réformes[7].
Agenda
La présidence a ouvert ses activités à Bonn le puis les premières réunions informelles se sont déroulées les 6, 7 et [1].
Christian Tomuschat, « Le juridisme fait place à la politique : l'arrêt de la Cour constitutionnelle allemande du 12 juillet 1994 sur l'envoi à l'étranger de forces armées allemandes », Annuaire français de droit international, no 40, , p. 371-378 (lire en ligne)
André Dumoulin, Raphaël Mathieu et Gordon Sarlet, La politique européenne de sécurité et de défense, Bruxelles, Bruylant, , 938 p. (ISBN2-8027-1689-1)