En 222, le cadavre de l'empereur Héliogabale est jeté dans le Tibre depuis le pont Æmilius.
Aux époques médiévale et moderne
Au Moyen Âge, le pont est appelé le « pont de Lépide » (en latin pons Lepidi ou pons Lapideus), le « grand pont » (en latin pons Maior) à partir du VIIIe siècle, ou le « pont des sénateurs » (en latin pons Senatorum en 1144). En 1763, Giuseppe Vasi dans sa description l'appelle « pont Sainte-Marie, dit brisé » et rapporte les anciens noms de « pont des sénateurs » et de « pont du Janicule ».
Le pont subit d'importants dommages lors des crues de 1230 et 1422 et le pape Jules III en fait entièrement reconstruire les arches par Nanni di Baccio Bigio en 1552 sur des plans de Michel-Ange. Deux arches sont pourtant emportées par les eaux en 1557. Elles sont reconstruites sous Grégoire XIII par Matteo di Castello de 1573 à 1575[1]. La grande crue de 1598 détruit trois des six arches de l'ouvrage. Le pont n'est pas réparé : il est désormais connu sous le nom de « pont brisé » (Ponte Rotto).
En 1853, une passerelle suspendue longue de 63 m (dont les bases des pylônes sont toujours visibles) est jetée depuis le pont vers la rive gauche du Tibre pour en restaurer l'utilité. Puis la passerelle et les deux arches occidentales sont détruites en 1887, lors de la construction du pont Palatino : il ne reste donc au milieu du Tibre qu'une seule arche du XVIe siècle, reposant sur deux piles d'origine du IIe siècle av. JC.
Notes et références
↑Emiland Gauthey, Traité de la construction des ponts, Liège (Belgique), Leduc, , p. 26
(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Ponte Rotto » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
Robert Bedon, « Les ponts de la Rome antique », Archeologia, no 254, , p. 32-39.