Les polymères hyperbranchés sont des polymères tridimensionnels hautement ramifiés au hasard, ayant un grand nombre de groupes terminaux. Ils sont constitués de chaînes réunies par un cœur commun, le pseudo-centre.
Contrairement aux dendrimères, leur structure n’est pas régulière, ou hautement symétrique, à cause de la possibilité de formation de segments linéaires. Les polymères hyperbranchés ont quelques propriétés en commun avec les dendrimères, mais ils sont plus accessibles au niveau de la synthèse. Ces polymères présentent une alternative potentielle pour les dendrimères parfaitement ramifiés[1],[2].
Les polymères hyperbranchés sont obtenus à partir de monomères de type ABx où x ≥ 2. Les groupes fonctionnels A et B réagissent, en général par polymérisation par étapes, pour former des liaisons covalentes A-B. Le degré de branchement dépend de la statistique de la réaction, des encombrements stériques et de la réactivité des groupes. Dans ces conditions on obtient une structure fortement ramifiée, peu régulière et contenant des segments linéaires porteurs de groupes B successifs qui n’ont pas réagi.
Les polymères hyperbranchés sont caractérisés par leur degré de branchement (DB) défini par Fréchet et al[3]. Il s'obtient au moyen de la formule :
DB = (D + T) / (D + T + L)
Avec :
Le DB varie de 0 pour les polymères linéaires à 1 pour les polymères parfaitement ramifiés, les dendrimères.
Les statistiques montrent que la polymérisation de monomères AB2 par exemple donne un DB de ~0.5.
La détermination de la masse molaire des polymères hyperbranchés peut être effectuée par les méthodes suivantes :
Les propriétés des polymères hyperbranchés dépendent de leur squelette intrinsèque et de leurs fonctions terminales. La modification de ces caractéristiques peut modifier les propriétés suivantes :
Les applications des polymères hyperbranchés dépendent de leur squelette intrinsèque, leurs fonctions terminales et leurs cavités internes. En jouant sur ces caractéristiques les applications suivantes sont possibles :