Pleurotus eryngii var. elaeoselini Venturella, Zervakis & La Rocca 2000
Pleurotus eryngii var. ferulae (Lanzi) Sacc. 1887
Noms vernaculaires
Connu et apprecié depuis fort longtemps dans le Sud de la France, ce champignon est désigné par un nombre important de noms vernaculaires en langue d'Oc et en basque : pleurote de panicot, argouagne, argouane, babissou, beigoula, bérigoula, bérigoule, berigoulo, bolet dau baja preire, bouligoule, boulingoulo, bridoulo, brigoule, brigoulo, grigoulo, canicot, cardoueto, champignon de garrigues, champignon du panicaut, canquesto, congue, corgne, couderlo, congouerto, doridelle, escouderme, fougga, gingoule, girboulot de panicot, onglet, oreille de chardon, oreillette, panichaou, panicau, ragoule, ringoule[réf. souhaitée].
Cuticule : lisse, tomenteuse, au début parfois écailleuse, mais vite glabre ; gris brunâtre, brun pâle, brun roux ou brun bistre, mais il peut devenir plus clair en vieillissant.
Stipe : pied de 4 à 6 cm, épais, souvent (mais pas toujours) excentré.
Chair : épaisse, ferme, blanche.
Odeur et saveur : odeur faible, saveur douce.
Habitat
Plutôt méridional, ce pleurote pousse en terrain dégagé sur les racines des panicauts, faux chardons du genre Eryngium, notamment sur le panicaut champêtre et le panicaut maritime[1]. Ce champignon n'est cependant pas réellement mycorhizien étant donné qu'il est cultivé en tant que saprophyte sur de la matière organique.
Comestibilité et mise en culture
Le pleurote du panicaut, est un excellent comestible. Sa culture a été entreprise, à une moindre échelle que Pleurotus ostreatus.[réf. nécessaire]
Une étude faite par Didier Michelot (CNRS) en France à partir de 3 000 mesures de 15 métaux chez 120 spécimens de champignons de diverses espèces a détecté quatre espèces particulièrement accumulatrices :
Le pleurote du panicaut, comme tout champignon, semble renforcer le système immunitaire, qui est accentuée par la cuisson[2],[3]. Elle contient en particulier deux polysaccharides anti-inflammatoires via une action sur les macrophages[4].[pas clair]
Production
La technique culturale du pleurote du panicaut[5] ressemble à celle du Grifola frondosa. Le substrat est d'origine végétale. Se distinguent une phase d'incubation et une phase de fructification. Durant la première phase le mycélium va envahir le substrat et durant la deuxième le sporophore se développe. Les conditions climatiques (humidité de l'air, température et CO2) sont strictement contrôlées.
Une espèce voisine plus grande, Pleurotus ferulae, pousse sur les racines des férules, et Pleurotus elaeoselini pousse sur les Laserpitium.
Il ne présente guère de risque de confusion, du fait de sa stricte dépendance du panicaut ou d'autres ombellifères similaires.
Une étude chinoise a également montré que l'ajout d'extrait d'ase fétide au substrat de culture du champignon Pleurotus eryngii accélérait la croissance du mycélium et des sporophores, ainsi que les qualités organoleptiques et nutritives du champignon[6].
↑(en) Hirofumi Nozaki, Saki Itonori, Mutsumi Sugita et Kimihide Nakamura, « Mushroom acidic glycosphingolipid induction of cytokine secretion from murine T cells and proliferation of NK1.1 α/β TCR-double positive cells in vitro », Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 373, no 3, , p. 435–439 (ISSN0006-291X, DOI10.1016/j.bbrc.2008.06.047, résumé).
↑(en) Qiuhui Hu, Yiliang Wu, Lei Zhong et Ning Ma, « In vitro digestion and cellular antioxidant activity of β-carotene-loaded emulsion stabilized by soy protein isolate-Pleurotus eryngii polysaccharide conjugates », Food Hydrocolloids, vol. 112, , p. 106340 (ISSN0268-005X, DOI10.1016/j.foodhyd.2020.106340, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Gaoxing Ma, Benard Muinde Kimatu, Wenjian Yang et Fei Pei, « Preparation of newly identified polysaccharide from Pleurotus eryngii and its anti-inflammation activities potential », Journal of Food Science, vol. 85, no 9, , p. 2822–2831 (ISSN1750-3841, DOI10.1111/1750-3841.15375, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Zuoshan Feng, Yujia Bai, Fanglin Lu, Wenshu Huang, Xinmin Li et Xiaosong Hu, « Effect of asafoetida extract on growth and quality of Pleurotus ferulic », International journal of molecular sciences, vol. 11, no 1, , p. 41-51 (DOI10.3390/ijms11010041, résumé).