Il appartient d'abord au corps de l'artillerie de marine, au sein duquel il est successivement nommé sous-lieutenant au sein de la 4e compagnie d'ouvriers affectée à la Martinique le [3], puis lieutenant en second (dans la même affectation) le [4], et enfin lieutenant en premier par ordonnance du [5]. Il change d'arme pour passer dans l'infanterie de marine lors de sa promotion au grade de capitaine le , et est affecté à l'état-major de l'île de La Réunion[6]. Il épouse le à Saint-Benoît une créole réunionnaise, Isabelle Seré de la Villemarterre[7].
Il ancre en 1841 le navire de guerre le Colibri dans le Sud de Nosy Be et signe avec la reine Sakalava Bemihisatra Tsiomeko un traité par lequel elle cède définitivement la totalité de l'île à la France. Ce traité a pour but de soustraire l'île de l'influence merina alors grandissante, et de fournir aux Français un port dans le canal de Mozambique. Pierre Passot fonde le chef-lieu de Nosy Be et le baptise Hell-Ville, du nom de son supérieur l'amiral de Hell, Gouverneur de la Réunion.
En 1848, il prend le titre de commissaire de la république. Le , le commandant Passot promulgue l'arrêté local qui proclame la liberté des esclaves de Mayotte.
Relevé par le chef de bataillon Livet en , il rentre en métropole. Il est admis à la retraite d'ancienneté en 1853 et se retire alors à Nantes[9]. Pierre Passot était officier de la Légion d'honneur depuis 1850[1].
Un volcan de Nosy Be a été baptisé Mont Passot en sa mémoire. Une rue de Hell-Ville, chef-lieu de Nosy Be, porte également son nom.
↑Olivier Gohin (dir.) et Pierre Maurice (dir.), Mayotte : actes du colloque universitaire tenu à Mamoudzou les 23 et 24 avril 1991 à l'occasion du cent-cinquantième anniversaire du rattachement de Mayotte à la France, Paris/Saint-Denis, LGDJ et Université de La Réunion, , 2e éd. (1re éd. 1992), 431 p. (ISBN2-275-00221-9), p. 167.