La photographie de Petit-Rechain est une photographie largement diffusée dans les médias en 1990-1991 comme étant une photographie d'ovni prise à Petit-Rechain pendant la vague belge d'ovnis. On y voit trois points lumineux formant un triangle et un quatrième point lumineux inscrit dans ce triangle. Le , le Belge Patrick Maréchal affirme être l'auteur de la photographie et déclare qu'il s'agissait d'une supercherie, « l'ovni » n'étant constitué que de frigolite et de spots lumineux[1],[2].
Historique
Thèse d'un triangle noir de la vague belge d'ovnis
La photographie de Petit-Rechain était censée représenter selon les médias l’un des ovnis triangulaires observés durant la [[]] qui avait commencé le à Halen. Elle fait référence à ces objets triangulaires[3] aperçus dès cette date et jusqu’en 1991. Les autorités belges ont expliqué ces très nombreuses observations par des méprises[4], particulièrement avec des hélicoptères, dans le cadre d'un phénomène d'illusion de masse[5],[6].
La photographie de Petit-Rechain avait soi-disant été prise le vers 22 heures. Son auteur, dont l'anonymat fut préservé à l'époque de la diffusion de l'image, affirmait avoir appuyé l'appareil photographique sur l'arête d'un mur et reconnaissait avoir quelque peu bougé[7]. Toutefois, la photographie n’a été publiée qu'à la fin de 1990 dans le numéro 6 de la revue Sciences et Nature[8], soit un an après les premières observations, sept mois après avoir été prétendument prise, deux mois après avoir été « révélée » aux enquêteurs[8], et quelques semaines seulement avant la fin des observations en .
Thèse d'une arme volante américaine non identifiée
Thèse d'un guidage exploitant la magnétohydrodynamique
L'auteur de la photographie[11], à l'époque tourneur-ajusteur à Verviers, province de Liège, a utilisé une pellicule Kodak Ektrachrome200 ASA, un téléobjectif d'une focale de 100 mm et une pose B (une à deux secondes). En analysant cette photographie, Auguste Meessen, professeur de physique à l'université catholique de Louvain, avait émis l’hypothèse de la présence d’un système de guidage auxiliaire fonctionnant grâce à la magnétohydrodynamique (MHD)[12].
Aveu d'un canular à base de frigolite et de projecteurs
Le , l'auteur du cliché affirme qu'il s'agissait d'un canular et soutient avoir réalisé lui-même un montage photographique à l'aide de frigolite d'emballage et de projecteurs suspendus[13],[14]. Dès 1990, deux chercheurs, Pierre Magain et Marc Rémy, de l'institut d'astrophysique de l'université de Liège, avaient montré à la presse qu'il était très aisé de réaliser une photographie truquée ressemblant à celle de Petit-Rechain[15].
↑Jean-Michel Abrassart et Nicolas Gauvrit, « La vague belge d’OVNI : une panique engendrée par les médias ? », Science et pseudo-sciences, no 309, (lire en ligne, consulté le ).