Petrus van der Velden

Petrus van der Velden
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Petrus van der Velden, né le à Rotterdam (Pays-Bas) et mort le à Auckland (Nouvelle-Zélande), est un peintre et graveur néerlandais puis néo-zélandais.

Biographie

Jeunesse et débuts aux Pays-Bas

Petrus van der Velden est né à Rotterdam ; ses parents sont Jacoba van Essel et Joannes van der Velden, un gérant d'entrepôt. Petrus commence à prendre des leçons de dessin à treize ans et devient un apprenti en lithographie.

En 1858, il fonde une société d'impression lithographique à Rotterdam avec J. G. Zijderman.

Les premières peintures connues de van der Velden datent d'environ 1864. En 1867, il perd patience avec son affaire d'impression lithographique et commence à peindre et à exposer à temps plein[1].

Il étudie aux académies de Rotterdam (où il s'inscrit en 1868) et Berlin (1869).

École de La Haye

Après un séjour sur l'île de Marken (1871-1873), il s'installe à La Haye (ou environs) en 1888. Il fait partie de l'École de La Haye de par ses origines stylistiques et artistiques. Il peint principalement des scènes de genre telles que Les Funérailles néerlandaises[2] (1872, collection de la Christchurch Art Gallery (en)) et Le Vieux Violoncelliste (1887, Musée municipal de La Haye) et des paysages, comme Neige sur des dunes de sable[3] (1889–90, collection du Te Papa Tongarewa, Wellington). Les œuvres qu'il a réalisées à cette époque montrent une tension entre le naturalisme et le réalisme romantique, dans le style de Jozef Israëls.

Il a par ailleurs séjourné à Wassenaar de 1875 à 1884.

Vie et carrière en Nouvelle-Zélande

En 1890, van der Velden émigre en Nouvelle-Zélande avec son épouse et ses enfants (deux fils) à l'âge de 53 ans. Il arrive à Christchurch, où il reste jusqu'en 1898.

C'est dans les années 1890 que van der Velden découvre Otira Gorge sur la côte ouest, qui lui fournit son sujet de prédilection, et celui qui lui vaut le plus de succès[4]. Il fait son premier voyage en janvier-, et sa première œuvre produite est Cascade dans l'Otira (ou Waterfall in the Otira, Mountain Stream, 1891)[5]. Van der Velden traite le paysage de l'Otira comme la possibilité d'évoquer le sublime ; l'un de ses étudiants a plus tard commenté :

« La dernière fois que j'ai été à Otira, un résident de la zone qui se rappelait van der Velden m'a raconté que le Néerlandais était à l'évidence un peu fou. À l'évidence ? Oui ; parce que toutes les fois où la tempête grondait, le vent hurlait, et qu'il pleuvait à verse, van der Velden allait à la Gorge, alors que toutes les fois où le soleil brillait sans le moindre nuage, il se couchait sur le dos dans l'herbe près de l'hôtel et dormait[7] »

Waterfall in the Otira a été montrée dans des expositions des sociétés artistiques d'Auckland, Christchurch et Dunedin, et rencontre un bon succès critique[4]. La peinture a été acquise par l'Otago Art Society pour la Dunedin Public Art Gallery (en) en 1893, pour la somme significative de 300 £[8]. Van der Velden retourne à l'Otira Gorge et dans la région d'Arthur's Pass à l'hiver 1893, quand il ajoute le mont Rolleston à ses motifs d'Otira[8]. Bien que van der Velden ne fasse que deux voyages pour faire des esquisses d'Otira, il revient à ces sujets plusieurs fois, et ce également quand il vit à Wellington dans les années 1910[8]. Parmi ces œuvres tardives, sont notables Mont Rolleston, Otira Gorge, Côte Ouest, Nouvelle-Zélande (ou Mount Rolleston, Otira Gorge, West Coast, New Zealand, ca. 1911[9], conservée au musée Te Papa Tongarewa et Otira Gorge (1912)[10], dans la collection du musée d'art d'Auckland.

Vers 1894, van der Velden a pris plusieurs étudiants, dont Sydney Lough Thompson, Robert Procter, Cecil Kelly, Elizabeth Kelly, Leonard Booth et Raymond McIntyre (en). Sa méthode d'ancienneté met l'accent sur l'acquisition d'un rapprochement intime avec le sujet en réalisant de nombreux dessins d'études.

Vie et carrière en Australie

Van der Velden et sa famille prennent la mer pour Sydney qu'il atteignent en . On sait peu de choses sur son séjour à Sydney, si ce n'est que l'un de ses tableaux, Disillusioned (également connu comme The sorrowful future, peint à Christchurch) a été vendu à la Galerie d'art de Nouvelle-Galles du Sud pour 400 £[1].

Son épouse Sophia est morte en Australie le . Leur fille Riek rentre en Nouvelle-Zélande en 1890. Van der Velden vit les trois premiers mois de 1901 au Carrington Hospital for Convalescents à Camden, en périphérie de Sydney.

Retour en Nouvelle-Zélande et mort

À Sydney, van der Velden rencontre sa seconde femme, Australia Wahlberg. En , lui et Australia partent pour Wellington, en Nouvelle-Zélande : ils s'y marient le 4 février. Leur fils Noel est né à Christmas Day en 1905 mais est mort 26 jours plus tard[1].

Un deuxième enfant, leur fille Melba (appelée ainsi d'après la soprano Nellie Melba, que le peintre admirait beaucoup), est née en mai.

Lors d'une visite à Auckland, van der Velden attrape une bronchite et meurt d'un arrêt cardiaque le . Il est enterré dans une tombe non marquée dans le cimetière de Waikaraka. Australia et Melba van der Velden rentrent à Sydney en 1914[1].

Conservation

La plupart de ses œuvres sont conservées en Nouvelle-Zélande, et en particulier au musée de la Nouvelle-Zélande Te Papa Tongarewa[11].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Petrus Van der Velden » (voir la liste des auteurs).

  1. a b c et d (en) « Petrus van der Velden », sur Te Ara - The Online Encyclopedia of New Zealand (consulté le ).
  2. (en) Fiche de The Dutch Funeral sur christchurchartgallery.org.nz.
  3. (en) Fiche de Snow on the Sand Dunes sur tepapa.govt.nz.
  4. a et b (en) « Fiche de A waterfall in the Otira Gorge », sur Te Ara - The Online Encyclopedia of New Zealand (consulté le ).
  5. (en) « Fiche de A waterfall in the Otira Gorge », sur Dunedin Public Art Gallery (consulté le ).
  6. « Otira Gorge by Petrus van der Velden », sur New Zealand History (consulté le ).
  7. Texte original : « When I was last at Otira, a resident of the place who remembered van der Velden told me that the Dutchman was evidently quite mad. Evidently? Yes; because at all those times when the thunder rolled, and wind howled, and rain poured, van der Velden would go into the Gorge, whereas all those times when the sun shone from a cloudless sky, he would lie with his back to the grass near the hotel and sleep[6]. »
  8. a b et c Peter Vangioni, « Van der Velden: Otira », sur Christchurch Art Gallery (consulté le ).
  9. (en) Fiche de Mount Rolleston, Otira Gorge, West Coast, New Zealand sur tepapa.govt.nz.
  10. (en) Fiche de Otira Gorge sur aucklandartgellery.com.
  11. (en) « Fiche de Petrus Van der Velden », sur tepapa.govt.nz (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • (en) Gordon H. Brown, Keith Hamish, An Introduction to New Zealand Painting 1839–1967, Collins, Auckland, 1969.
  • (en) Rodney T. L. Wilson, Petrus van der Velden: 1837–1913, Reed, Wellington, 1979.
  • (en) Bénézit (ed. ang.), 2006, vol. 14, p. 117.
  • (de) Thieme-Becker, 1980-1986.
  • (en) Gordon H. Brown et Hamish Keith, An Introduction to New Zealand Painting 1839–1967, Auckland, Collins, 1969.
  • (en) T.L. Rodney Wilson, Petrus van der Velden: 1837–1913, Wellington, Reed, 1979.
  • (en) T.L. Rodney Wilson, « Notes towards a van der Velden Mythology » dans Art New Zealand, no 4, février-.
  • (en) T.L. Rodney Wilson, « Petrus van der Velden: The Marken and Otira Series », Art New Zealand, no 1, août-.

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