Pauline Ramart est la fille d'une domestique, Marie Perrine Ceniguar et d'un forgeron, René Lucas[2],[3]. Elle travaille grâce au cours du soir[2] pour réussir son brevet élémentaire et son brevet supérieur[4]. À 18 ans, elle est fleuriste et accouche d'un fils[5], René Lucas, qui deviendra physicien. Maurice Ramart, avocat, est le père et le couple se marie le 3 octobre 1911[3]. Elle étudie par correspondance pour passer son baccalauréat[3].
Elle est la seconde femme après Marie Curie à être nommée professeur de chimie organique à la Sorbonne[3]. Ses travaux se portent sur le lien entre le spectre des ultraviolets et les réactions chimiques pour informer la radiologie[3].
Durant l'occupation nazie, elle est traitée de « juive roumaine » par le journal La France au travail[3]. Le régime de Vichy étant contre le travail des femmes, elle est révoquée de son poste à la faculté des sciences en 1941[2]. Il est possible que ses opinions politiques de gauche aient aussi jouées un rôle[7].
Peu de temps après sa révocation, Pauline Ramart est nommée directrice de recherches au CNRS en 1941 et mène une équipe de recherche en radiologie pour l’Institut Pasteur[3]. Elle retrouve la chaire de chimie organique à la faculté des sciences de Paris le 1er octobre 1944 et l'occupe jusqu'à sa mort en 1953[2].
De son vivant, elle ne put pas entrer pas à l’Académie des sciences, aucune femme n’y étant alors admise[3].
↑ abcdefghijkl et mChristophe Charle et Eva Telkes, Les professeurs de la Faculté des sciences de Paris : dictionnaire biographique 1901-1939, Paris, Institut national de recherche pédagogique, coll. « Histoire biographique de l'enseignement » (no 25), (ISBN978-2-7342-0230-1, présentation en ligne), chap. 103 (« Ramart-Lucas (Pauline) »), p. 245.