Il est le fils de Paul Niboyet, avocat à Mâcon et d'Eugénie Niboyet née Mouchon, femme de lettres[3].
Carrière diplomatique
Sa carrière diplomatique débute le 6 mai 1848, il est nommé par Alphonse de Lamartine, au poste de chancelier, au consulat de France à Honolulu[4]. ll la poursuit en occupant les mêmes fonctions à Leipzig, Séville, Stockholm, Algésiras, Sunderland. En qualité de consul il est ensuite à Santiago de Cuba, (1869), Chicago (1870), Newcastle, Mannheim. Il termine sa carrière comme consul général de Lisbonne (1880)[5]. Il fournit de nombreux rapports conservés au Centre des Archives diplomatiques[6] qui nous éclairent sur les coulisses de la diplomatie française au travers des changements de régimes politiques de l' époque.
Il parle 4 langues couramment.
Écrivain et journaliste
Son œuvre littéraire comprend des récits de ses voyages, des romans, des pièces de théâtre et des traductions. L'accueil de la critique est plutôt favorable. Ainsi la Bibliothèque Universelle de Genève écrit en rendant compte des Mondes nouveaux, voyage anecdotique dans l'Océan Pacifique, «M. Paulin est un aimable causeur, gai , spirituel, dont la verve défie et les ennuis d’une longue traversée et les contrariétés inséparables d’un voyage tel que le sien…. Il observe les mœurs, apprécie les institutions, et juge leur résultat avec sagacité, quoique paraissant toujours occupé de recueillir des anecdotes plutôt que des informations. Son style enjoué donne de l’attrait au moindre détail. Ces Mondes nouveaux unissent l’intérêt du roman à celui du journal de voyage »[7]
Il est membre de la franc-maçonnerie, il adhère en 1865 à la Loge Palatine de Sunderland[8]
Il est aussi journaliste : à 21 ans Il fait ses débuts dans le journalisme en tant que rédacteur en chef de L’Oeil du Diable, furet des salons et des coulisses. En 1847 il dirige Les Tablettes de Paris, revue philosophique et littéraire du grand monde. Il collabore en 1848 au journal fondé par sa mère Eugénie Niboyet : La Voix des Femmes. Il signe des chroniques artistiques et un feuilleton Droit des Femmes hier. En 1855 il reprend la plume et rédige des chroniques pour Le Journal de Dresde[9]. Il écrira dans de nombreux organes de presse : Le Messager de Paris[10] ou Le Constitutionnel,[11]Le Courrier de Paris[12], Le Temps[13]…Il assiste en 1871 au grand incendie de Chicago et publie dans le journal LeNord[14]une série d’articles qui rendent compte avec force du drame vécu : Chicago avant, pendant et après l’incendie. Après avoir pris sa retraite, il donne au journal La Patrie[15] des articles sur la politique internationale, mais traite aussi de ses sujets de prédilection : le sauvetage en mer ou la marine marchande. Il n’abandonnera jamais le journalisme, ses dernières heures lui furent consacrées.
Vie familiale
Paulin Niboyet se marie deux fois. La première fois en 1856, à Gibraltar avec une anglaise Caroline Prudence Sears (1823-1893). Il a deux enfants avec elle : Henriette Susanne Elisa (née en 1858) et Eugénie , Caroline, Prudence (née en 1859 ). Il divorce après quinze ans de querelles juridiques le 26 janvier 1880 [16] et se remarie le 1er Février 1881 avec Stéphanie Wilhemine Leser (1855-1933), une jeune allemande de 30 ans plus jeune que lui et qu'il a rencontrée lors de son séjour à Mannheim[17], Ils auront deux enfants l'aînée est Pauline, Andrée Niboyet (1881-1937) épouse Otto Lutten dont elle a un fils Eric Lutten et le cadet Jean-Hippolyte Paulin Niboyet (1886-1952), juriste, spécialiste du droit international privé.
Les Mondes nouveaux, voyage anecdotique dans l'Océan Pacifique, Paris, 1854, J. Renouard et cie, 309 pages lire en ligne
Album Pittoresque de Stockholm, Paris, Leipzig, 1857[19]
La Reine de l'Andalousie, souvenirs d'un séjour à Séville, Paris, 1858, 247 p. lire en ligne sur Gallica
Romans
Samuel, Paris, Juliot, 1851, roman 133 pages.
La Chimère, Paris, et Leipzig, 1851, E. Dentu et Michelsen, 388 p. lire en ligne sur Gallica
"Elim, histoire d'un poète russe" Paris, Leipzig Michelsen,1852 avec une introduction par la Princesse Dash, réédité sous le titre Le Roman d'un prince russe, Paris, Dentu, 1877 lire en ligne
Les Veillées de Noël. « Weinachts Bilder », Simples récits du foyer pour les petits et les grands, publié en Allemand et en Français, Leipzig, Michelsen 1854
Les Enfants d’Israël, Bruxelles, Méline et Cans 1855, roman en 4 volumes, 1082 pages[20]Lire en ligne
Dom Juan de Paris, Paris, Dentu, 1880, 372 pages, lire en ligne
Le Roman d’une Anglaise, Paris, Dentu, 1882, roman 298 pages lire en ligne
La Vierge de Belem, suivi de Les Extrèmes se touchent Paris, Dentu, 1884, roman, 296 p lire en ligne
Le Réincarné, Paris 1885, roman, Revue illustrée de la France
Théâtre et spectacle musical
Le Livre d'or, comédie en 1 acte, représentée pour la première fois à Spa, au théâtre de la Redoute, le 28 août 1860, publication : 1852 Librairie nouvelle, 1860 - 60 pages, lire en ligne
L'amour. Légende en sept parties, musique de Louis Lacombe Représentée pour la première fois à Paris, le 2 décembre 1859 au Théâtre Saint-Marcel, publication : Paris, 1860, Librairie Nouvelle[23], 108 pages, lire en ligne
Le Roman d’une actrice , Paris 1860, comédie, lire en ligne
Une Voie Ferrée, Comédie en un acte, Dijon 1866
Jane Hartley, Pièce en 5 actes , drame et comédie, 1877, pièce jouée au théâtre Molière à Bruxelles
Les Marionnettes Parisiennes, Paris 1878.
Mercédès, Paris 1885, pièce en 5 actes, jouée au Théâtre Français de Bordeaux
Histoire
Les Rois de France, depuis la fondation de la monarchie jusqu'à nos jours, 1854, E. Schaefer
La Cathédrale et l'Évéché de Viviers, Viviers Festival, 1905
= Traductions
A.Menzel , Manuel d’architecture, Ed Halle, Leipzig, 1853, Handbuch zur Beurteilung und Anfertigung von Bauanschlägen. Traduction en français.
Alfred de Bessé « L’Empire Turc… » 4e édition", 1854 [24]
↑Charles d'Heilly, Dictionnaire des pseudonymes, , p 114
↑Jacqueline Guinot et Marie-Eve Le Forestier, Eugénie Niboyet, la voix des femmes, journaliste et féministe 1896-1883, Paris, Maisonneuve et Larose, Hémisphères, , 224 p.
↑Henri Jouve, Dictionnaire biographique de Saône-et-Loire, Paris, Henri Jouve,
↑Centre des Archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères, La Courneuve, direction des archives personnelles, dossier individuel, 1ère série : carton 3095 Niboyet Paulin
↑Centre des archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères, La Courneuve, correspondance consulaire et commerciale, Honolulu et autres postes
↑Bibliothèque universelle de Genève, tome 27, Genève, 1854, Joseph Cherbuliez p. 245
↑Registres d’adhésion à la franc-maçonnerie, Irlande, 1751 à 1921
Cette collection contient les listes d’adhésion des membres de la Grande Loge unie d’Angleterre (United Grand Lodge of England, U.G.L;E.)
↑Vénérable journal depuis 1848 le quotidien saxon par excellence. Politique, société, économie, faits divers et petites annonces
↑:Fondé en 1858, Le Messager de Paris est d’abord un quotidien d’informations générales avant d’être racheté en 1865 par Eugène Rolland et de devenir le premier titre de presse économique et financier en France. Le Messager de Paris allait devenir en quelques années l’un des plus grands organes de la presse spécialisée, 1858-1899
↑Le Constitutionnel, quotidien politique fondé pendant les 100 jours par Fouché, 1819-1914 (Rétro news)
↑Le Courrier de Paris, emblématique titre de presse hebdomadaire d'information générale ( Rétronews)
↑Quotidien nommé ainsi en référence au Times, 1861-1942
Grand organe de presse apprécié des politiques et des économistes ( Rétronews)
↑Paulin Niboyet, Les enfants d'Israël, , 272 p. (lire en ligne).
↑Lettre de Paulin Niboyet 27 Mai 1899, archives privées
↑Paulin Niboyet, Le Nouveau Juif-errant, , 439 p. (lire en ligne).
↑Clement Félix, Larousse Pierre, Dictionnaire lyrique contenant l'analyse et la nomenclature de tous les opéras et opéras-comique représentés en France et à l'étranger depuis l'origine de ce genre d'ouvrages jusqu'à nos jours
↑(en) Alfred de Bessé et Edward Joy Morris, The Turkish Empire, Embracing the Religion, Manners, and Customs of the People: With a Memoir of the Reigning Sultan and Omer Pacha, Lindsay and Blakiston, (lire en ligne)