Paul Valet, pseudonyme de Georges Schwartz (1905-1987), est un poète français.
Biographie
Sa mère polonaise et son père ukrainien viennent vivre en France en 1924, après avoir quitté la Russie, puis la Pologne[1]. Paul Valet[2] renonce alors à son activité de pianiste de concert. Il entreprend des études de médecine[3].
Sa femme, Hala, et lui obtiennent la nationalité française en 1931. Il doit, en conséquence, en 1932, effectuer le service militaire. Il est dans un premier temps médecin-auxiliaire, puis cassé de son grade et termine comme simple soldat. En 1936 s'installe en qualité de médecin généraliste à Vitry. Il exercera, hormis durant les années de guerre, jusqu'en 1970. En 1939 il est mobilisé comme médecin-lieutenant. Après la défaite il retrouve, en 1940, sa femme et son fils en Auvergne. Il s'engage dans la Résistance en Haute-Loire et dans le Cantal. Sa femme Hala fait partie du même réseau. De retour à Vitry il apprend que son père, sa mère et sa sœur ont été gazés à Auschwitz. Il apprend l'homéopathie et la pratique dans son cabinet.
Il publie son premier recueil, Pointes de feu en 1948. Paul Valet publiera ensuite de nombreux recueils chez divers éditeurs.
Il est également peintre et auteur de traductions du russe.
Choix de poèmes Mutin intégral (dessins, témoignages, choix de poèmes, correspondance, édition de Guy Benoit), hors-série revue Le Grand hors jeu ! no 66, 1992
↑"Il se choisit ce pseudonyme en 1947, avant la parution de son recueil Pointes de feu à la librairie Horizons. « Valet », expliquera-t-il, parce qu’il se considère comme « le valet de la parole, le valet de la poésie », et aussi parce qu’il est le (très hérétique) « serviteur de Dieu ». Son retour à l’écriture se fait donc en français." in Xavier Houssin Les chaînes grinçantes de Paul Valet. Le poète (19051987) portait la mémoire de toutes les souffrances. Ses derniers textes sont réunis dans « Que pourraisje vous donner de plus grand que mon gouffre ? Le Monde (des livres), 3 juillet 2020 p.4