Grand défenseur de la spécificité du travail d'agence, qui requiert des qualités d'esprit d'équipe, d'indépendance d'esprit et de rapidité, il parlait souvent du "glorieux" anonymat de l’agencier, "bénédictin de l’immédiat qui ne saurait attendre de son devoir anonyme que la satisfaction de l’avoir accompli"[3].
Il avait exprimé l'inquiétude des journalistes de l'AFP à la fin de la IVe République lorsque les troubles de la décolonisation ont généré une instabilité politique et la tentation pour les gouvernants d'influer sur les choix rédactionnels. "Le personnel, écrivait Paul-Louis Bret dans Réforme (), est inquiet… l'instabilité consécutive aux incidents politiques et aux changements de gouvernements affecte tous les collaborateurs»[2].
Paul-Louis Bret avait critiqué le type de financement adopté par la loi de 1957 créant le statut d'indépendance de l'AFP mais fut favorable dans l'ensemble à un statut qui lui doit beaucoup, en particulier, la conception d'un Conseil supérieur chargé de veiller sur les obligations fondamentales de l'AFP: indépendance, neutralité, fiabilité de l'information[2].