Le PSP recrute chez les notables locaux, notamment les chefs de canton nommés par le colonisateur français, ce qui lui vaut la préférence des autorités coloniales. Il s’implante en milieu rural et crée rapidement des comités à travers le pays[1].
Le PSP souhaite le maintien du Soudan français dans l’Union française mais avec une reconnaissance des cultures traditionnelles et une égalité entre autochtones et métropolitains.
Aux élections législatives du , la liste du PSP, qui obtient 201 866 voix sur 916 944 inscrits et 337 989 suffrages exprimés, devance encore celle de l’US-RDA et trois députés du PSP sont élus : Jean Silvandre, Fily Dabo Sissoko et Hammadoun Dicko[2].
Les députés élus du PSP adhèrent au groupe parlementaire de la SFIO
À l’indépendance du Mali
Lorsque le Soudan français accède à l’indépendance, l’US-RDA domine largement la vie politique. Le PSP décide de rejoindre en 1959 les rangs de ce parti qui devient de fait le parti unique. Les cadres du PSP avaient d’ailleurs pour la plupart intégré l’appareil d’État[4]. Cependant ses dirigeants contestent l’option socialiste et s’opposent en 1962 à la création du Franc malien. Fily Dabo Sissoko et Hammadoun Dicko sont arrêtés et condamnés, emprisonnés à Kidal avant de mourir certainement assassinés.
En 1991, le PSP renaît
Le , le coup d’État d’Amadou Toumani Touré met fin au régime autoritaire de Moussa Traoré. Le multipartisme, réclamé depuis des mois par les opposants se met en place. le Parti progressiste soudanais renaît et est officiellement déclaré le .
↑ a et bPierre Boilley, Les Touaregs Kel Adagh: dépendances et révoltes : du Soudan français au Mali contemporain, Éditeur KARTHALA Éditions, 1999
↑ a et bBiographie de Jean Silvandre, Biographies des députés de la IVe République sur le site de l’Assemblée nationale française [1], consulté le 4 février 2010
↑Biographie de Hammadoun Dicko, Biographies des députés de la IVe République sur le site de l’Assemblée nationale française, [2], consulté le 4 février 2010
↑L’opposition sous la 1re République : 1960-196Les Échos, 11 décembre 2009 [3]
↑ ab et cS. Badiaga, Législatives: PSP : la sélection des cibles, L’Essor, 3 juillet 2002
↑« Congrès du PSP : Continuité », L’Essor du 6 février 2007.