L'avance du périhélie est le décalage angulaire de la position du périhélie dû à de multiples perturbations qui ne sont pas prises en compte dans le modèle simple d'un système à deux corps classique. Les perturbations impliquées sont de deux types :
perturbation due aux autres corps (notamment les autres planètes dans un système planétaire) ;
effet relativiste, dû à la déformation de l'espace-temps par le corps central.
La Terre décrit une orbite elliptique dont le Soleil occupe un des foyers. Elle est au périhélie vers le , à une distance de 0,983 ua.
La date et l'heure (temps universel) de passage de la Terre au périhélie varient légèrement d'une année sur l'autre, du fait de la précession apsidale soit celle de l'orbite terrestre et de diverses perturbations apportées par la position des autres planètes du Système solaire, et du fait des particularités de notre calendrier civil.
Année
Périhélie
Aphélie
Date
Heure (UTC)
Date
Heure (UTC)
2007
20:00
00:00
2008
00:00
08:00
2009
15:00
02:00
2010
00:00
11:00
2011
19:00
15:00
2012
00:00
03:00
2013
05:00
15:00
2014
12:00
00:00
2015
07:00
19:00
2016
23:00
16:00
2017
14:00
20:00
2018
06:00
17:00
2019
05:00
22:00
2020
08:00
12:00
2021
07:48
22:27
2022
06:55
07:11
2023
17:17
20:07
2024
00:39
05:06
2025
13:28
19:55
2026
17:16
17:31
2027
02:33
05:06
2028
12:28
22:18
2029
18:13
05:12
Périhélie et aphélie dans le système solaire
En moyenne, la valeur exacte subit des variations d'une année à l'autre.
C'est principalement l'inclinaison de l'axe de la Terre par rapport au plan de l'écliptique qui est responsable du phénomène des saisons. Ceci étant, le fait que le périhélie tombe au début du mois de janvier et l'aphélie au début du mois de juillet a pour effet de diminuer l'écart de températures entre hiver et été dans l'hémisphère nord et de l'augmenter dans l'hémisphère sud (modification dont l'ordre de grandeur est de 1 °C). En effet, l'énergie solaire reçue par la Terre au périhélie est environ 6 % plus importante que celle reçue à l'aphélie[3],[4].
En outre, en se basant sur les données de l'institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides[5][source insuffisante], on peut constater que, pour l'hémisphère nord, la demi-année froide (automne-hiver) dure environ une semaine de moins que la demi-année chaude (printemps-été). Par exemple, de l'équinoxe d'automne 2013 à l'équinoxe de printemps 2014, cette demi-année (automne-hiver) est 7 j 13 h 31 min[6][source insuffisante] plus courte que la période couvrant l'équinoxe de printemps 2013 à l'équinoxe d'automne 2013 (printemps-été pour l'hémisphère nord). La raison est l'application de la deuxième loi de Kepler (loi des aires), selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil plus vite lorsqu’elle se trouve près du périhélie que lorsqu’elle se trouve près de l'aphélie. Autrement dit, la vitesse orbitale de l'ensemble Terre-Soleil n'est pas constante ; elle est minimale à l'aphélie et maximale au périhélie.