Orfeo Vecchi (ca. 1551-1603) né à Verceil est un compositeur et chef de chœur italien. Sa nomination la plus importante fut celle de maître de chapelle à Santa Maria de la Scala à Milan[1].
Ses premières compositions encore existantes datent de 1588 [2].
Biographie
Vecchi est né à Verceil aux alentours de l'année 1551[3],[4] et a été éduqué dans la Cathédrale de Verceil[4]. En 1580, grâce à sa jeunesse et à la formation qu’il avait reçue, Charles Borromée le nomme au poste nouvellement créé de maestro di cappella à Santa Maria de la Scala [4]. Borromée l’investit d’ordres mineurs en 1581, afin de répondre aux exigences d'une règle de la cathédrale de 1565, selon laquelle les musiciens devaient être choisis parmi les membres du clergé [4]. Néanmoins, la nomination de Vecchi à cette position resta controversée, si bien que deux ans plus tard il prit une position équivalente à la cathédrale de Verceil[4] . Il revint à Santa Maria de la Scala quatre ans plus tard. Il fut nommé, mais sans succès, à une fonction d'aumônier à l'autel de San Giovanni[4] . En 1591, il chanta un plain-chantambrosien lorsqu’il se présenta à la position de « mansionarius » à Santa Maria de la Scala[5] et remporta le poste [4]. Il est mort le 26 novembre 1603[6]
Accomplissements
Vecchi a été un compositeur prolifique[7] de musique sacrée dans le style
post-tridentin[4], et devint en son temps le plus important compositeur de musique sacrée de Milan [8]. Sous son mandat à Santa Maria de la Scala, l'institution reprit sa place de meilleur établissement musical à Milan[4]. Son influence sur le compositeur anglais Peter Philips fut significative[9]. Sa réputation devint telle qu'un recueil de ses œuvres fut publié dans son intégralité et ce, en dehors de Milan [10].
Compositions
Il est surtout connu pour ses deux recueils de « madrigaux sacrés », La Donna vestita di sole (1590) et Scielta de Mardrigali (1604). Le second d'entre eux, publié par son frère un an après sa mort, contient des œuvres empruntées aux madrigaux profanes d'autres compositeurs tels Claudio Merulo, Giovanni Pierluigi da Palestrina ou encore Jacques de Wert[11] et modifiées en motets avec des textes sacrés latins substitués aux paroles originales [8] . Vecchi a été remarqué pour son travail d’arrangement et sa manière de rendre les mots plus clairs pour l'auditeur[9] . Il était également connu pour la rapidité avec laquelle il pouvait écrire des musiques pour de larges ensembles [12]. Sa production de motets, de psaumes, de messes, et autres œuvres musicales fut inégalée en son temps[13],[14].
↑ abcdefgh et i(en) Christine Suzanne Getz, Music in the Collective Experience in Sixteenth-century Milan, Ashgate Publishing, Ltd., , 313 p. (ISBN978-0-7546-5121-5, lire en ligne), p. 63
↑(en) Christine Suzanne Getz, Music in the Collective Experience in Sixteenth-century Milan, Ashgate Publishing, Ltd., , 313 p. (ISBN978-0-7546-5121-5, lire en ligne), p. 36
↑(en) Waldo Selden Pratt, The History of Music, New York, G. Schirmer, Inc., , p. 122
↑ a et b(en) Christine Suzanne Getz, Music in the Collective Experience in Sixteenth-century Milan, Ashgate Publishing, Ltd., , 313 p. (ISBN978-0-7546-5121-5, lire en ligne), p. 261
↑ a et b(en) Anne Elizabeth Lyman, Peter Philips at the Court of Albert and Isabella in Early Seventeenth-century Brussels : An Examination of the Small-scale Motets, Including an Edition of "Deliciae Sacrae" (1616)., ProQuest, (ISBN978-1-109-02299-5, lire en ligne), p. 76
↑(de) Hartel, « Noch Eineges über Orazio Vecchi und Orfeo Vecchio, als Zugabe zu einem eben so betitelten Aufsatze in der 41sten Nummer des 52sten Jahrgangs dieser Blätter », Allgemeine Musikalische Zeitung, no 28, , p. 457 (lire en ligne)