Ordre de bataille des flottes à la bataille de Lépante
L'ordre de bataille des flottes de la Sainte Ligue et des Ottomans décrit la composition de chacune des flottes et l'ordre dans lequel ces flottes ont été engagées. Chaque fois que l'information existait dans les sources pour chaque navire est donnée son origine et son capitaine.
La flotte chrétienne, de 208 unités (202 galères et 6 galéasses), est composée des flottes combinées[1] :
vénitienne (114 unités dont les 6 galéasses, sous des appellations diverses, en dehors de Venise, celles d'anciennes possessions prises par les Ottomans : La Canée, Candie, ou de villes en pleine terre : Padoue, Bergame, etc.) ;
espagnole (50 unités sous les drapeaux d'Espagne, de Naples, de Sicile) ;
La Sainte Ligue, est composée des flottes combinées pontificales, espagnoles et vénitiennes avec des contributions de Gênes, d’autres États de la péninsule italienne, du duché de Savoie qui y envoie les trois galères de Nice, et des Hospitaliers. L'Espagne est représentée par Naples (31 unités), l'Espagne elle-même (12 unités) et la Sicile (7 unités). Elle est commandée par le jeune infant Juan d'Autriche (24 ans), fils naturel de Charles Quint et demi-frère du roi d'Espagne Philippe II — qui s'avère être un excellent commandant. Il est très bien secondé au centre par le Vénitien Veniero, à l'aile gauche par le Vénitien Agostino Barbarigo, en réserve par l'Espagnol Álvaro de Bazán. En revanche, le comportement du Génois Giovanni Andrea Doria sera mis en cause et très critiqué, ses qualités d'amiral n'étant cependant pas douteuses : c'est lui qui a laissé s'échapper quelque 30 galères ottomanes[2].
La flotte ottomane est commandée par le kapudan pachaAli Pacha Moezzin, qui se place au centre. Il est assisté d'Uluç Ali Paşa (régent d'Alger) qui dirige l’aile gauche et de Mohammed Sirocco (gouverneur d'Égypte) qui dirige l’aile droite. Les galères ottomanes sont occupées par 13 000 marins expérimentés et 34 000 soldats[réf. nécessaire].
Composition et ordre de bataille de la Sainte Ligue
Avant-garde
Sept galères commandées par Don Juan Cardonna
Santa-Maddalena (Venise) - Marino Contarini
Le Soleil (Venise) - Vincezzo Quirini
La patrone (Sicile)
La capitane (Sicile) - Juan Cardona
La capitane de Saint-Jean (Sicile) - David Impériale
Santa-Catherina (Venise) - Marco Cogogna
Notre-Dame (Venise) - Pier-Francesco Malipiéro
Aile gauche
53 galères et 2 galéasses commandées par Agostino Barbarigo
première capitane (Venise) - Agostino Barbarigo, provéditeur général de la flotte vénitienne
deuxième capitane (Venise) - Antonio de Canale, provéditeur de la flotte vénitienne
La Fortune (Venise) - Andrea Barbarigo
Le Sagitaire (Naples) - Martino Pirola
Les Trois Mains (Venise) - Giorgio Barbarigo
Les Deux Dauphins (Candie) - Francesco Zeni
Le Lion et Phénix (La Canée) - Francesco Mengano
Le San-Nicolas (Cherso) - Colane Drascio
La Victoire (Naples) - Occava di Rocadi
La Lomellina (Naples) - Agostino Cancuali
La Reine (Pape) - Fabio Valicati
La Madone (La Canée) - Filipo Polani
Le Cheval marin (Candie) - Antonio di Cavalli
Les Deux Lions (Candie) - Nicolo Fradello
Le Lion (Capo d'Istria) - Domenico del Tacco
en avant de la ligne, première galéasse ( - ? - ) - Ambrogio Bragadino
La Croix (Céphalonie) - Marco Cimera
La Sainte-Vierge (Céphalonie) - Christoforo Criffa
Le Lion (Candie) - Francesco Bonvecchio
Le Christ (Candie) - Andrea Cornaro
L'Ange (Candie) - Giovani Angelo
La Pyramide (Candie) - Francesco Boni
La Dame au cheval armé (Candie) - Antonio Endominissi
la capitane de Vasques ( - ? - ) - Vasques de Coronado
La Soprana (Pape) - Antonio d'Ascole
L'Occasion (Espagne) - Pedro del Roij
la patrone (Pape) - ?
La Serena (Pape) - ?
Pour la Sainte Ligue, au total 202 galère et 6 galéasses[1]. Dans la liste des navires certains noms de navires ont été francisés ; l'ordre est celui de Jurien de la Gravière.
Composition et ordre de Bataille de la flotte ottomane
Aile droite - 54 galères et 2 galiotes
Corps de bataille - 87 galères et 8 galiotes
Aile gauche - 61 galères et 32 galiotes
Réserve - 8 galères et 21 fustes et galiotes
Pour la flotte ottomane, au total 210 galères et 63 fustes et galiotes[4].
Notes et références
↑ a et bEdmond Jurien de la Gravière, La guerre de Chypre et la bataille de Lépante, 1re édition 1951, réédition 2011, Éditions Laville, collection Batailles essentielles : mémoire des peuples, p. 210-213
↑Voir entre autres: Niccolo Capponi:"La lega santa contro l'impero ottomano", Il Saggiatore-Tascabili- 2010, Appendice p. 271-273. Il oublie dans cette annexe de compter les 6 galéasses vénitiennes qu'il énumère pourtant
↑(en) William Ledyard Rodgers, Naval Warfare Under Oars, 4th to 16th Centuries : A Study of Strategy, Tactics and Ship Design, United States Naval Institute,
↑Edmond Jurien de la Gravière, La guerre de Chypre et la bataille de Lépante, 1re édition 1951, réédition 2011, Éditions Laville, collection Batailles essentielles : mémoire des peuples, p 214-218