On pourrait être tenté de considérer Henry Purcell comme un précurseur du genre de l'opéra-féerie. En effet, ses semi-opérasLa Reine des fées (1692) et La Reine indienne (1695) s'inspirent de légendes féériques pour créer une œuvre dansée, chantée, jouée et parlée; mais ces œuvres doivent être remises dans leur contexte anglais particulier du semi-opéra, c'est-à-dire d'hybridation avec l'art théâtral, à la suite de la fermeture de théâtres anglais dans les années 1640-1660.
L'opéra-féerie fut en réalité probablement créé et popularisé par Jean-Philippe Rameau vers le milieu du XVIIIe siècle[1] avec des œuvres dont le livret est basée sur un comte de fées et où le ballet tient une part importante.
Cependant, il faut se garder de confondre des opéra-féeries tels que cités précédemment avec d'autres formes opératiques reprenant des thèmes féériques, mais sans éléments de ballet. Ainsi, La Dame du lac (1819) de Gioacchino Rossini ou encore Le Songe d'une nuit d'été (1960) de Benjamin Britten ne sont pas des opéra-fééries.
↑Auzolle, Cécile (2010). "De la résurgence du merveilleux: l'exemple de L'Eau qui danse, la Pomme qui chante et l'Oiseau qui dit la vérité, un opéra de Gilles Tremblay et Pierre Morency". Circuit (in French). 20 (3): 9–42. doi:10.7202/044859ar