Le genre Nyctibius a été introduit en 1816 par l'ornithologue français Louis-Pierre Vieillot pour n'inclure qu'une seule espèce, le « Grand Engoulevent de Cayenne du comte de Buffon », le grand ibijau, qui devient ainsi l'espèce type[1],[2]. Le nom du genre vient du grec anciennuktibios qui signifie « nourriture nocturne », de nux nuit et bios « vie »[3].
Description et répartition
Ce sont des oiseaux insectivores nocturnes de taille moyenne (21 à 58 cm) qui possèdent une grosse tête, un corps de petite taille et des pattes très courtes. Il leur manque les soies autour de la bouche typique des vrais engoulevents. Ils chassent depuis un perchoir comme une pie-grièche ou un gobemouche. Pendant la journée, ils sont perchés contre un tronc, la tête dirigée vers le haut; leur camouflage les font passer pour une branche. L'unique œuf est pondu sur le sommet d'une branche.
Il constitue l'un des deux genres de la famille, l'autre étant le genre monotypiquePhyllaemulor (contenant seulement l'ibijau roux). Avant 2018, il était considérés comme le seul genre existant au sein des Nyctibiidae ; cependant, une étude réalisée cette année-là a révélé une profonde divergence entre l'ibijau roux et toutes les autres espèces du genre, ce qui a conduit à le décrire dans un nouveau genre et à élargir le nombre de genres au sein de la famille[5]. Cela a été suivi par le Congrès ornithologique international en 2022[6]. Le genre Nyctibius comprend six espèces[4] :
↑(en) Thiago V. V. Costa, Bret M. Whitney, Michael J. Braun, Noor D. White, Luís Fábio Silveira et Nigel Cleere, « A systematic reappraisal of the Rufous Potoo Nyctibius bracteatus (Nyctibiidae) and description of a new genus », Journal of Ornithology, vol. 159, no 2, , p. 367–377 (ISSN2193-7206, DOI10.1007/s10336-017-1511-2, S2CID4524359, lire en ligne)