L’expression « Nouvelle Droite » est ambiguë, en ce qu’elle est utilisée pour désigner un courant de pensée polymorphe et pluriel. Elle l’est d’autant plus que le courant en question aurait voulu substituer la dénomination de « Nouvelle Culture » à l'étiquette médiatique de « Nouvelle Droite », finalement assumée. Souvent considérés comme d’extrême droite, les penseurs de la « Nouvelle Droite » récusent en effet cette classification et remettent même en cause la pertinence de la dichotomie gauche-droite.
Pierre Milza en donne la définition suivante dans Fascisme français, passé et présent[2] :
« Par Nouvelle Droite proprement dite, j'entendrai donc ici l'ensemble des individus, des petits cercles, des revues, des entreprises éditoriales qui se trouvent directement rattachés au GRECE et le corpus de textes et de thèmes qui ont été produits depuis vingt ans par cette « société de pensée à vocation intellectuelle », en particulier par son principal animateur Alain de Benoist, alias Fabrice Laroche, auteur prolifique et talentueux de plusieurs ouvrages théoriques — dont le plus important, Vu de droite, est une anthologie de textes critiques — et de très nombreux articles parus dans Le Figaro Magazine, Éléments, Nouvelle École, etc. »
Bibliographie
Jean-Yves Camus, « Le Front national et la Nouvelle droite », dans Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les Faux-semblants du Front national : sociologie d'un parti politique, Paris, Presses de Sciences Po, , p. 97-98.