Son œuvre s'est développée au sein du bouillonnement culturel et politique du cinéma québécois d'alors. Certains de ses films se feront d'ailleurs en français.
« l’œuvre de Norman McLaren a su marier l’expérimentation la plus intègre et le plaisir des sens et du jeu. Si Walt Disney a défini une certaine forme narrative animée, McLaren a, davantage que tout autre réalisateur, exploré l’essence de l’art de l’animation sans jamais commettre l’erreur si tentante de l’enfermer dans un dogme[1]. »
Norman McLaren s'est notamment inspiré des techniques de superposition de personnage sur un décor d'Émile Courtet, dans ses techniques de peinture sur pellicule, par exemple dans Love on the Wing.
D'une créativité débordante, McLaren expérimente constamment, à la manière de l'artiste visuel dans son studio. Il utilise les mêmes images de départ dans ses deux films Lignes horizontales et Lignes verticales.
Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films. Il se crée un système de repères, établissant des correspondances entre espaces des traits et notes de musiques, auquel il ajoute des masques afin de créer des ondes sonores simples ou plus complexes.
On voit son travail à ce niveau dans À la pointe de la plume. Mais ce travail sur le son va plus loin : McLaren a toujours recherché une symbiose entre son et image. L'image danse sur la musique de la bande sonore. On peut dire qu'il a dessiné pour aider le spectateur à entendre et composé de la musique pour l'aider à voir. L'œil voit ce que l'oreille entend et réciproquement. Ainsi, en définitive, « l'œil entend, l'oreille voit. » C'est d'ailleurs le titre d'un de ses films dans lequel il réalise, à partir d'un piano, non seulement le son du film mais aussi l'image.
Dans le cadre de sa collection Les bâtisseurs culturels, organisme MU rend hommage en 2015 avec sa murale McLaren en cinq temps à 5665, boulevard Saint-Laurent[6].
Raphaël Bassan, Norman McLaren, le silence de Prométhée, Paris, Éd. Paris expérimental, coll. « Les Cahiers de Paris expérimental » (no 17), , 30 p. (ISBN978-2-912539-23-6).
Norman McLaren, Journées internationales du cinéma d'animation, Annecy 1965 / Cinémathèque canadienne, Montréal 1965. Catalogue comprenant de nombreuses illustrations n&b. Introduction d'André Martin, Robert Benayoun, Claude Jutra, Walerian Borowczyk, etc. (english text)[Quoi ?]. Suivie du catalogue en français des réalisations de McLaren, technique par technique.