Il fut actif principalement dans sa Florence natale, bien qu'il ait également réalisé des commandes à Pise et Prato. Il n'était pas un peintre novateur mais s'appuyait sur des compositions traditionnelles dans lesquelles il plaçait ses personnages dans un mouvement raide et dramatique[1].
Biographie
Jeunesse et famille
Son père, Pietro Geri, est enregistré comme membre de la Guilde de Saint-Luc en 1339. En 1368, Niccolò Dipintore est identifié comme membre de la Corporations d'arts et métiers médiévales de Florence (Guilde des médecins et des apothicaires, qui comprenait des peintres jusqu'en 1378). Niccolo travaille principalement à Florence, bien qu'il réalise également réalisé des commandes à Rome au Vatican, ainsi qu'à Pise et Prato.
Un autre artiste important, Lorenzo di Niccolò di Martino, se forme dans l'atelier de Niccolò di Pietro Gerini et ensuite collabore avec lui, mais n'est pas son fils comme on le dit parfois à tort. Gerini a eu un fils nommé Bindo di Niccolo di Pietro Gerini, né en 1363, qui a été enregistré comme membre de la Guilde de Saint Luc en 1408.
Carrière
Gerini représente l'école de Giotto di Bondone, dans la lignée d'Andrea Orcagna et de Taddeo Gaddi. Typique des représentations gothiques, les personnages de Gerini ont de grands mentons, des fronts inclinés et des nez pointus, tandis que leurs corps sont trapus et déplacés frontalement.
Gerini est enregistré comme collaborant avec Jacopo di Cione sur des fresques pour la salle de la Guilde des juges et des notaires à Florence en 1366. Il est le Niccolaio Dipintore qui a travaillé avec Jacopo di Cione sur le retable du Couronnement de la Vierge, aujourd'hui à la National Gallery de Londres, commandé par la famille Albizzi (Toscane) pour l'église San Pier Maggiore de Florence en 1370. Il est payé 12 florins d'or pour la conception du retable en novembre de la même année. En plus de celui-ci, il conçoit le dais du trône élaboré, tandis que Jacopo di Cione produit la pièce[2].
Il collabore avec Jacopo di Cione à un second Couronnement de la Vierge (Académie des beaux-arts de Florence) en 1372, commandé par la Monnaie de Florence Zecca Vecchia la même année. En 1383, Gerini travaille à nouveau avec Cione sur une fresque de l'Annonciation au palais des Prieurs (Volterra). Cette fresque montre clairement le travail de deux artistes très différents : Niccolò di Pietro Gerini au dessin et à la peinture très fine, et Jacopo di Cione aux saints largement peints.
Entre 1391 et 1392, il travaille à Prato où il peint les fresques du Palazzo Datini[3] et celles de l'église San Francesco avec son fils Lorenzo di Niccolò Gerini, Agnolo Gaddi et son élève Lorenzo di Niccolò di Martino. Il réalise ensuite celles de la salle capitulaire de la Cappella Migliorati de l'église San Francesco de Pise.
En 1397, il peint le Baptême des saints Pierre et Paul, maintenant à la National Gallery de Londres.
Œuvres
Beaucoup de ses œuvres qui ont couvert bon nombre d'églises de Florence et de la région n'ont été retrouvées qu'au XXe siècle.
Retable de San Pier Maggiore : Le Couronnement de la Vierge entourée de saints en adoration, (panneau central 206 × 114 cm), de 1370-1371 à la National Gallery de Londres, attribué à Jacopo di Cione est probablement un travail à trois mains avec Niccolò di Pietro Gerini. Il fut démembré au XVIIIe siècle[14].
Christ aux outrages (vers.1395), tempera et or sur toile, 97,4 × 55,2 cm, - La Trinité avec la Vierge et quatre anges agenouillés, tempera et or sur panneau, vers 1380-1385, 97,46 × 55,25 cm,collection Alana[16]
Christ aux outrages, vers 1395, tempera et or sur toile, 97,4 × 55,2 cm, collection Alana 2012[17].
Trinité (1400-1410), Pinacothèque capitoline. Cette œuvre a été peinte pour le marchand Francesco Datini, de Prato, représenté en bas avec sa femme, et reconnaissable à son blason. La différence de proportion, évidente, manifeste l'humilité des personnages par rapport aux divinités[18].