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À travers les siècles, la Nativité dans l'art fait partie des thèmes chrétiens les plus représentés. La sobriété et la symbolique du récit des évangiles sur ce thème ont laissé place à beaucoup d'interprétation pour les artistes. Le thème de la Nativité apparaît très fréquemment à l'époque médiévale, mais aussi à la Renaissance, en raison de ses liens avec la liturgie chrétienne. Par ailleurs, un tel choix iconographique permet de célébrer la Vierge au même titre que son fils.
L’iconographie de la Nativité comprend trois parties : les Préludes, c'est-à-dire les épisodes antérieurs à la naissance (le voyage à Bethléem, le recensement, l'attente de l'accouchement), la Nativité proprement dite, l'Annonce aux bergers et l'Adoration des mages.
La représentation la plus ancienne de la Nativité ? Catacombe de PriscilleSarcophage des Saints Innocents de la crypte de la basilique de Saint-Maximin, IVe siècle.
Les plus anciennes représentations paléochrétiennes de la Nativité connues datent du milieu du IIe siècle mais c'est surtout aux IVe et Ve siècles qu'elles deviennent plus nombreuses[1]. Une scène d'Adoration des mages dans la catacombe de Priscille[2] remonte au IIIe siècle[3]. Cette catacombe abrite aussi une fresque du milieu du IIe siècle de la Vierge Marie qui tient l’Enfant Jésus dans ses bras et à sa gauche, un prophète[4]. Cette peinture est la plus ancienne représentation mariale et pourrait évoquer la Nativité car il semble qu'elle est en train d’allaiter Jésus[5]. Découverte dans les catacombes de Saint-Sébastien à Rome, une peinture murale orne la chambre mortuaire d'une famille chrétienne ayant vécu aux environs de 380, Jésus étant représenté emmailloté dans des bandelettes funéraires qui évoquent sa nature humaine et mortelle[6]. Une autre mention fait référence à une scène peinte sur un sarcophage de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume représentant l'adoration de l'Enfant Jésus par les mages[7]. Mais l'essentiel des représentations remonte au Moyen Âge et de très nombreux peintres y ont trouvé leur inspiration.
Deux traditions iconographiques
Il existe deux traditions dans les représentations iconographiques de la Nativité.
Dans la tradition occidentale, Marie est figurée assise, portant l’Enfant Jésus sur ses genoux. À la fin du XIVe siècle, sous l'influence artistique italienne, la Vierge sera représentée à genoux dans l'attitude de l'adoration.
Toutefois, il existe des Nativités moins complètes, plus sobres, qui reprennent tout de même ce modèle oriental. Seuls sont présents l'Enfant placé dans sa crèche, la Vierge couchée et Joseph assis. On peut citer les fresques de Brinay (XIIe siècle), un chapiteau de la salle capitulaire de Saint-Caprais d'Agen.
À partir du XIVe siècle, le thème occidental de l'Adoration se substitue au thème de l'accouchement. La Vierge est agenouillée, les mains jointes devant l'Enfant nu et lumineux, couché sur une botte de paille ou sur un pan de manteau.
Marc-Antoine Charpentier a laissé 9 compositions vocales célébrant la Nativité, respectivement, H 9, H 314, H 393, H 414, H 416, H 420, H 421, H 482, ( H 483 - H 483 a - H 483 b) et 2 compositions instrumentales, H 531 et H 534.
Messe de Minuit H 9 pour solistes, choeur, flûtes, cordes et basse continue (1690)
In nativitatem Domini canticum H 314 pour 4 voix, 2 flûtes, 2 violons et basse continue (1670)
Canticum in nativitatem Domini H 393 pour 3 voix, 2 dessus instrumentaux et basse continue (1675)
Pastorale de Noël H 414 pour solistes, choeur, 2 dessus instrumentaux et basse continue (1683-85)
Oratorio de Noël H 416 pour solistes, choeur, flûtes, cordes et basse continue (1690)
Dialogus inter angelos et pastores Judae in nativitatem Domini H 420 pour solistes, choeur, flûtes, cordes et basse continue (1695?)
In nativitatem Domini Nostri Jesu Christi canticum H 421 pour 3 voix et basse continue (1698-99)
Pastorale de Noël H 482 pour solistes, choeur, 2 dessus de violes et basse continue (1683-85)
Pastorale de Noël H 483 H 483 a H 483 b pour solistes, choeur, 2 flûtes, 2 dessus de violes et basse continue (1683-85)
Noël pour les instruments H 531 pour flûtes, cordes et basse continue (1688?)
Noël sur les instruments H 534 pour flûtes, cordes et basse continue (1698)
Icône russe postmongole, Icône de la Nativité, école de Novgorod, XVe siècle : Marie est non pas tournée vers son enfant représenté dans un berceau mais vers les trois mages[9].
Notes et références
↑(en) Andre Grabar, Early Christian Art, A.D. 200-395, Odyssey, , p. 99