Le nationalisme maghrébin ou panmaghrébisme ou nationalisme nord-africain[1] est une idéologie nationaliste qui apparaît dans le contexte de la colonisation des pays du Maghreb (à l'époque réduit au Maroc, à l'Algérie et à la Tunisie), dont elle réclame l'indépendance vis-à-vis des puissances coloniales. Les tenants de cette idéologie mettent en valeur l'identité arabe et musulmane de leurs pays.
Les tenants de ce nationalisme prônent une solidarité entre les peuples maghrébins colonisés et affirment leur appartenance au monde arabo-musulman[3]. Ce nationalisme maghrébin se superpose aux nationalismes locaux[4]. À partir de 1931 ont lieu des congrès annuels d'étudiants nord-africains. Le nationalisme pionnier des Marocains et Tunisiens contribua à renforcer celui des Algériens. Ces congrès revendiquent l'indépendance des trois pays et l'édification d'une nation nord-africaine arabo-musulmane. Ils appellent aussi à diffuser la langue arabe, l'unité maghrébine et le panarabisme. Ahmed Taoufik El Madani prône un « retour aux Almohades ». Le Parti du peuple algérien appelle au « front unique entre Tunisiens, Algériens et Marocains ». Par la suite, le nationalisme algérien prend le dessus chez les étudiants[5].