Elle fait ses études secondaires au Collège Regina Assumpta et fait ses études universitaires en droit à l'Université de Montréal où elle devient présidente de l'Association des étudiantes et étudiants en droit de l'Université de Montréal. Elle devient membre du Barreau du Québec en 2002. Elle reçoit ensuite la bourse Chevening pour poursuivre ses études en droit européen et comparé à l'université d'Oxford. Elle y obtient sa maîtrise (Magister Juris) en 2003.
Carrière en droit et en communication
Au début de sa carrière, elle pratique le droit chez Stikeman Elliott et Davies Ward Phillips et Vineberg, deux grands cabinets d'avocats de Montréal. Elle œuvre principalement dans les domaines du litige civil et commercial et du droit de la faillite et de l’insolvabilité. Elle agit aussi à titre de procureure pour le Groupe Polygone devant la Commission d’enquête Gomery[3].
Elle se joint en 2009 à la firme de relations publiques Cohn & Wolfe dont elle devient associée directrice du bureau de Montréal jusqu'en 2013[4],[5]. Alors qu’elle dirige encore le cabinet, elle est nommée à la tête du comité conseil pour le Québec de la campagne de Justin Trudeau à la chefferie du Parti libéral du Canada de 2013.
Mélanie Joly fonde en 2009, avec des collègues, le collectif Génération d'idées, un groupe de réflexion politique destiné aux 25 à 35 ans[5]. Elle quitte ce collectif en 2010[6]. Elle est aussi membre du collectif Sortie 13, fondé en 2011[7], où elle signe sa contribution intitulée : « Les villes au pouvoir ou comment relancer le monde municipal québécois »[8].
Le , elle remporte l'élection dans Ahuntsic-Cartierville avec 47 % des voix. Le suivant, elle est nommée ministre du Patrimoine canadien dans le gouvernement libéral, parvenant à capitaliser non seulement sur la notoriété acquise dans la foulée de sa candidature à l'élection municipale de 2013[10], mais également sur le fait que, nouvellement élu Premier ministre, Justin Trudeau s'était engagé à composer un Conseil des ministres paritaire[11].
Elle est réélue aux élections fédérales de 2019 et de 2021.
Ministre du Patrimoine canadien
Elle occupe le poste de ministre du Patrimoine canadien du au . À ce poste, elle est responsable du patrimoine bâti et immatériel, de la culture et des télécommunications.
À l'issue de la conférence de Davos en , elle affirme vouloir trouver des solutions au phénomène des « fausses nouvelles » sur l'internet et les réseaux sociaux[12].
Ministre du Développement économique et des Langues officielles
Elle occupe le poste de ministre du Développement économique et des Langues officielles depuis le [13].
Son mandat sera marqué notamment par la création d'agences de développement régional distinctes pour l'Ouest du Canada, soit Développement économique Canada pour les Prairies (PrairiesCan)[14] et Développement économique Canada pour le Pacifique (PacifiCan)[15].
Elle introduit également à la Chambre des communes le projet de loi C-32 visant l’égalité réelle du français et de l’anglais et le renforcement de la Loi sur les langues officielles[16]. Première réforme depuis 1988, la modernisation de la ministre vise alors à faire en sorte que le vaste ensemble de mesures gouvernementales soit à l’appui des langues officielles réponde et s’adapte aux défis auxquels ces langues sont confrontées dans les différentes régions du pays[16].
Le , elle réaffirme le soutien du Canada envers Israël et son droit de se protéger après les attaques de l'Iran sur son territoire. Elle mentionne néanmoins que le Canada ne souhaite pas voir une escalade de la situation[18].
En , elle envoie son adjoint David Morrison en Chine afin de normaliser les relations avec Pékin. Elle avait déjà parlé par le passé du besoin d'une diplomatie pragmatique avec ce pays asiatique[19].
Implications et publications
Parallèlement à ses activités professionnelles, Mélanie Joly s'implique activement dans le secteur philanthropique. Elle a siégé au sein de plusieurs comités et conseils d'administration.
Le , elle publie son premier livre intitulé « Changer les règles du jeu »[20]. Dans son ouvrage, elle traite du déséquilibre de pouvoir existant entre les différents paliers de gouvernements, du fossé entre les pouvoirs politiques et la population, et d'autres enjeux, dont les changements climatiques, le transport en commun et la croissance des inégalités sociales.
Implication sociale et culturelle
2006-2007 — Membre du Conseil d’administration et présidente-fondatrice du comité Jeunesse de la Fondation du Musée d’art contemporain de Montréal
2008: Le magazine Elle Québec l'a choisie Femme de l'année 2008 - catégorie Relève[21].
— Prix Coup de cœur, Concours québécois en entrepreneuriat, pour le projet Génération d’idées
— Sélectionnée parmi les 15 femmes qui feront bouger le Québec par le journal Les Affaires[22]
— Sélectionnée parmi les 100 femmes « Leaders de l’avenir », Magazine Entreprendre
— Récipiendaire, Prix Arnold Ediborough[23], première personnalité québécoise à obtenir cette récompense visant à reconnaître l’implication d’une personnalité du monde des affaires au sein du milieu culturel
— Finaliste, Prix des Femmes d’affaires du Québec[24], Réseau des femmes d’affaires du Québec
Automne 2011 — Sélectionnée parmi les 100 personnalités du Québec, Magazine Entreprendre
Automne 2013 — Sélectionnée Personnalité municipale de l’année, émission C'est pas trop tôt, ICI Radio-Canada Première
— Sélectionnée parmi les Femmes de l’année, Elle Québec
↑Mélanie Marquis, « Riposte d’Israël à l’attaque iranienne: « Prenez le gain », dit Mélanie Joly à l’intention d’Israël », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le Canada dépêche un haut diplomate en Chine pour dégeler les relations », La Presse, (lire en ligne, consulté le )