L'entrée se fait par une porte à gauche de la basilique et l'arrivée dans le grand cloître dit « de saint Antonin » et la salle de l'Hospice des pèlerins où sont rassemblées les œuvres sur panneaux.
Ensuite le parcours se continue par la salle capitulaire, la salle du lavabo, le grand réfectoire, le petit réfectoire, le lapidarium et l'étage des cellules du couvent San Marco décorées a fresco par Fra Angelico, donnant accès également à la bibliothèque de Michelozzo.
La salle de l'Hospice
Au XVe siècle, Michelozzo la couvrit de voûtes croisées et la suréleva pour construire le second dortoir des frères. À l'intérieur, probablement isolé, se trouvait un Hospice pour les pèlerins comme le suggère la fresque peinte par Fra Angelico au-dessus de la deuxième porte et représentant le Christ pèlerin accueilli par les Dominicains[1].
Y sont visibles de nombreuses œuvres majeures de Fra Angelico sur panneaux :
À l'étage supérieur, réalisé par Michelozzo entre 1437 et 1444 en surélevant le bâtiment médiéval, se trouvent les dortoirs des frères. Les quarante-trois cellules décorées par Fra Angelico entre 1438 et 1443 sont réparties sur trois couloirs autour du cloître[4].
Annonciation
Cette fresque de Fra Angelico, emblème du couvent de San Marco, est une des images les plus connues de la peinture de la Renaissance. Elle est située dans le couloir nord, face à l'escalier qui provient du rez-de-chaussée.
À gauche de l'Annonciation commence le couloir des Pères, le premier construit par Michelozzo pour accueillir les frères de l'Ordre dominicain à peine installés dans l'édifice que les Sylvestrins avaient quitté.
Couloir des Novices
Réservé aux novices, ce dortoir fut réalisé peu après le dortoir des pères et adossé à celui-ci. Il accueille sept cellules qui s'ouvrent sur la partie interne du cloître, plus les trois pièces situées à l'entrée du couloir, qui servaient de vestiaire avant d'être utilisées par Savonarole à la fin du XVe siècle.
Cellules du troisième couloir
Parmi les cellules du troisième couloir destiné aux frères convers et aux invités se trouvent, au fond, les deux cellules réservées à Cosme de Médicis où le pape Eugène IV passa la nuit de l'Épiphanie en 1443 à l'occasion de la consécration de la nouvelle église.
Y est accessible une des plus prestigieuses bibliothèques de la Renaissance italienne, tout à la fois humaniste et théologique, celle qu'avait constituée l'érudit Niccolò Niccoli, conseiller de Cosme l'Ancien de Médicis qui en avait confié la construction à Michelozzo pour conserver son extraordinaire collection de bibliophilie et exécuter sa volonté testamentaire destinant ses codex à l’usage public, tout en continuant de l’enrichir et de la compléter.
La fresque monumentale Crucifixion et saints de Fra Angelico en occupe le tympan de la paroi nord (550 × 950 cm) ; elle date de 1441-1442.
Elle comporte en frise, les prophètes et une sibylle, les dominicains éminents, entourant la scène des trois croix devant lesquels sont montrés les groupes des saints fondateurs de l'ordre, des quatre Maries et des saints protecteurs de la ville de Florence et des Médicis.
La partie musée lapidaire expose dans un couloir (celui donnant accès aux cellules des prieurs) les vestiges des édifices démolis pendant le Risanamento, le réaménagement urbanistique de la ville ayant eu lieu de 1865 à 1871.
Notes et références
↑M. Scudieri, Musée de San Marco, Firenze, Giunti, 1999.
↑Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 69
↑Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 68
↑M. Scudieri, The frescoes by Angelico at San Marco, Florence, Giunti, 2004