Initialement envisagé en 1858 par la reine Amalia comme siège du Parlement et du Sénat hellénique, le bâtiment connut une modification de ses plans à la suite de la destitution du roi Othon Ier et de l'abolition du Sénat[1]. Les travaux originels de l'architecte français Florimond Boulanger furent ainsi repris et modifiés par Panagís Kálkos(en)[2]. La première session de l'Assemblée nationale eut lieu dans le nouveau bâtiment le 11 août 1875 en présence du Premier ministreCharílaos Trikoúpis[1].
Histoire
Dès sa création en 1882[3], la Société historique et ethnologique de Grèce œuvra à la constitution d'une collection d'objets historiques présentée à l'époque dans des locaux de l'Université polytechnique nationale d'Athènes[4]. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'institution et son musée furent temporairement transférés au n° 38 de l'avenue Vasilíssis Amalías dans l'attente de voir les procédures d'installation dans l'ancien parlement hellénique aboutir[5]. Cet emménagement concrétisé en 1960, le musée d'histoire nationale, placé sous la juridiction de la Société historique et ethnologique de Grèce, fut inauguré le 21 juin 1962 après deux ans de travaux[6].
En 1979, un descendant de Lázaros Koundouriótis, armateur héros de la guerre d'indépendance, légua à la Société historique et ethnologique de Grèce son manoir dans le but de le transformer en musée. Une annexe du musée d'histoire nationale ouvrit ainsi ses portes en 2001 sur l'île d'Hydra[5].
Collections
La collection permanente présente une grande diversité d'objets datant du milieu du XVe siècle à la première moitié du XXe siècle tels que des costumes traditionnels et militaires, des armes, des portraits et sculptures de personnages historiques, des tableaux et des manuscrits. Les différentes pièces du musée sont exposées dans les ailes latérales tandis que l'ancien hémicycle de l'Assemblée nationale accueille des conférences[7]. L'institution héberge également une bibliothèque[8], des archives historiques[9],[10] et photographiques[11] ainsi qu'un atelier de restauration des documents anciens[12].
↑Roger Hanoune, « De Douai à Rome et Athènes : un architecte oublié, Florimond Boulanger (1807-1875) », Revue du Nord, vol. 61, no 241 – Numéro spécial : Douai et le Douaisis, , p. 427-437 (ISSN0035-2624, lire en ligne).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(el) Ekaterini Dermitzaki, Το Εθνικό Ιστορικό Μουσείο της Ιστορικής και Εθνολογικής Εταιρείας της Ελλάδος: ίδρυση, συλλεκτική πολιτική και άλλες δράσεις (1882-1926) [« Le Musée national et historique de la Société historique et ethnologique de Grèce : fondation, politique de collecte et autres actions (1882-1926) »] (thèse de doctorat en histoire des sciences humaines et archéologie), Athènes, Université nationale et capodistrienne d'Athènes, , 594 p. (lire en ligne).