un objet du Système solaire a un mouvement rétrograde (ou, par abus de langage, il est rétrograde) s'il effectue une révolution autour de son corps central (le Soleil pour les planètes, la planète pour ses satellites) dans le sens des aiguilles d'une montre, lorsqu'on le regarde depuis le pôle positif de rotation du corps central. La plupart des planètes et des satellites effectuent un mouvement direct (ou prograde, c'est-à-dire inverse d'un mouvement rétrograde), l'exception la plus connue étant Triton, un des satellites de Neptune. Parmi les 726 261 planètes mineures connues fin 2016, 82 seulement sont rétrogrades[1] ;
on parle aussi de mouvement rétrograde pour les rotations, lorsque le pôle positif de rotation (celui dont le sens de rotation est anti-horaire) se trouve dans l'hémisphère sud du plan orbital. Les seuls exemples connus sont, parmi les planètes, Vénus et Uranus et, parmi les planètes naines, Pluton.
Origine
Le plus souvent, on associe une orbite rétrograde avec une création de l'objet dans des conditions sensiblement différentes du modèle standard qui veut que l'ensemble du Système solaire soit le produit de la condensation d'un nuage de poussière qui a donné naissance au Soleil et aux planètes. Lors de cette condensation, le nuage avait un léger mouvement rotatif qui a été amplifié par la chute vers son centre et qui se retrouve dans les orbites des différents corps. Tous les corps provenant de ce nuage ont acquis un mouvement similaire, mais certains corps ne seraient pas le produit de ce phénomène relativement simple. Au moins pour les corps les plus petits en orbite rétrograde, les astronomes considèrent souvent qu'ils pourraient provenir de chocs violents qui ont propulsé des morceaux sur des orbites anormales et qui ont ensuite été recapturés par le corps autour duquel ils orbitent.