La commune se trouve près de la rive gauche du Talent, sur un petit plateau qui s'étend entre cette rivière et le plateau inférieur de Cheseaux-Échallens, sur la ligne de partage des eaux entre le Talent (dans le bassin versant du Rhin) et la Mèbre (dans le bassin versant du Rhône), ces deux rivières formant ses frontières nord et sud.[réf. souhaitée].
Le territoire de Morrens, qui comprend les deux quartiers résidentiels de Montelier au nord et du Petit Montelier à l'est du village[réf. souhaitée] et le hameau des Biolettes[4]sur la rive nord du Mèbre[réf. souhaitée], s'étend sur 3,66 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 16,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 64,0 %, les surfaces boisées 20,2 % et les surfaces improductives 0,0 %[5].
Le signal de Morrens, au sud-ouest de la commune, en est le point culminant avec 721 mètres d'altitude[3]. Au nord, en dessous de la colline, se trouve la forêt du bois aux Allemands[6].
Toponymie
Le nom de la commune, qui se prononce /mɔʀã/, se compose d'un nom de personne, dont la forme ne fait pas consensus (peut-être du latin Maurus ou du germaniqueMaur-), et du suffixe toponymique germanique -ingōs (chez les gens de, chez ceux du clan de)[7].
La première occurrence écrite du toponyme date de 1147, sous la forme de Morrens[7].
Citée pour la première fois en 1147, la commune était cependant habitée depuis bien plus longtemps comme en témoigne la villagallo-romaine appelée villa de Cheseaux-Le Buy mise au jour à la fin du XIXe siècle et fouillée entre 1998 et 1999 au lieu-dit Le Buy ; outre les fondations de plusieurs bâtiments, un important matériel a été mis au jour dont en particulier une mosaïque qui a été transférée en 1935 à la campagne de Mon-Repos à Lausanne[9].
Au Moyen Âge, le village de Morrens appartient à l'évêque de Lausanne, puis par la famille de Russin au début du XVIe siècle et à la famille de Saussure dès 1594. L'ensemble de la commune faisait partie du bailliage de Lausanne jusqu'à la révolution vaudoise de 1798[4].
Les habitants de la commune se nomment les Morrennais[10] ou Morranais[8].
Ils sont surnommés les Ours (lè-z-Or en patois vaudois) et lè Tsôsse Rodze, soit les chausses rouges[8]. Pour le premier surnom, une histoire raconte qu'un habitant a pris de nuit un gros chien pour un ours[11],.
Démographie
Évolution de la population
Morrens compte 1 172 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 320 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 16,3 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Morrens entre 1850 et 2020[12],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 35,6 %, au-dessus de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 23,6 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[13].
La même année, la commune compte 569 hommes pour 585 femmes, soit un taux de 49,3 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,1 %)[13].
La langue la plus parlée est le français, avec 806 personnes (90,7 %). La deuxième langue est l'allemand (51 ou 5,7 %). Il y a 804 personnes suisses (90,4 %) et 85 personnes étrangères (9,6 %).
Sur le plan religieux, la communauté protestante est la plus importante avec 421 personnes (47,4 %), suivie des catholiques (273 ou 30,7 %). 127 personnes (14,3 %) n'ont aucune appartenance religieuse[14].
Sur le plan communal, Morrens est dirigé par une municipalité formée de 5 membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil communal, composé de 35 élus, dirigé par un président et secondé par un secrétaire, pour le législatif[17].
Pour la législature 2021-2026, la Municipalité de Morrens est composée de Sandra Hulaas (syndique); Didier Beuchat, Lucien Laperrière, Frédéric Staehli et Frédéric Gex[18].
Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, l'économie communale était principalement tournée vers l'agriculture et l'élevage qui ne représentent aujourd'hui plus qu'une part marginale des emplois locaux. Avec la croissance de la population depuis les années 1970, plusieurs petites et moyennes entreprises se sont installées sur place, en particulier dans les domaines de l'informatique, de l'électroménager et de l'électronique. Dans les dernières décennies, le village s'est développé avec la création de plusieurs zones résidentielles occupées par des personnes travaillant principalement dans la région lausannoise.
La commune de Morrens est membre du Schéma Directeur du Nord Lausannois[19].
Patrimoine bâti
L'église d'origine médiévale, citée dès la première moitié du XIIIe siècle et anciennement dédiée à Saint-Maurice, a été transformée au XVIIe siècle, puis au XVIIIe siècle par Gabriel Delagrange (1715-1794)[20]. Elle a été restaurée en 1918[20]. Le vitrail a été réalisé en 1925 par Louis Rivier (1885-1963)[20].
Le château de Morrens, siège de l'administration communale, a été celui d'une seigneurie dès 1535[20]. Il a été reconstruit en 1696 par la famille de Saussure[20].
La cure, maison natale du Major Abraham Davel (1670-1723), a elle aussi été reconstruite en 1780[21]. La tour d'escalier a été construite entre 1900 et 1903[20].
Morrens fait partie de la Communauté tarifaire Mobilis Vaud[23]. La commune est desservie par le chemin de fer LEB (la halte Les Ripes[24] se trouve à 1,4 kilomètre du centre de Morrens) et par la ligne d'autobus 54 des Transports publics de la région lausannoise (de Renens à Grand-Mont ; de nuit, par la ligne 60, de Lausanne gare à Froideville) .
Routes et problèmes de circulation
Morrens est traversé et par la RC446 qui relie Cheseaux-sur-Lausanne à Cugy. Cette route a une fréquentation quotidienne de 7 600 véhicules environ selon la campagne de comptages 2021 de Lausanne Région[25]. Au centre de la commune se trouve un goulet[26] ne permettant pas le croisement entre deux véhicules, ce qui complique beaucoup la circulation[27] et contraint régulièrement les conducteurs à effectuer des marches arrière. Un tel goulet sur une axe à fort trafic constitue une anomalie. Un projet de route de contournement[28] existe depuis les années 1970[29] afin de délester le village du trafic de transit sans avoir été concrétisé à présent.
Le trafic de transit à travers Morrens est passé de 4 800 véhicules par jour en 2005 à 8 700 en 2022, soit une augmentation de plus de 80 % en 17 ans[30].
Voiture en libre-service
Une station Mobility CarSharing est située à proximité de la Grande Salle depuis décembre 2022[31].
Service postaux
L'office de poste de Morrens a fermé en 2013[32]. Depuis, il est possible d'effectuer des opérations postales de base auprès d'un partenaire postal[33].
Journal communal
Le journal communal La Feuille de l'Orme est édité quatre fois par année. Il est distribué gratuitement à tous les foyers de la commune. Une version en ligne est également disponible depuis le printemps 2023[34].
Associations
La commune de Morrens compte de nombreuses associations, parmi lesquelles une fanfare, l'association blé et pain qui fait revivre le four à pain, une chorale et des paysannes vaudoises ainsi que des clubs de football, de pétanque, de gymnastique et une abbaye de tir sportif[35] ainsi que la société de développement de Morrens-Orme la SODEMO[36]. Chaque année se déroule le Carnaval de Morrens[37].
↑ a et bnp, « Morrens » , sur toponymes.ch (consulté le ).
↑ ab et cPaul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 88
↑Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN978-3-906131-98-6), p. 340.