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Mont-Royal est une ville liée de l'agglomération de Montréal, au cœur de l'île de Montréal, au Québec. Elle abrite une population de 20 869 habitants (2016). Conçue en 1910 selon un plan de « cité modèle » , sa fidélité au plan d'origine et la qualité de son patrimoine bâti lui valaient en 2008 la désignation de lieu historique national du Canada. Incorporée en 1912, disposant d'un rare statut bilingue (français / anglais) au Québec, Mont-Royal représente aujourd'hui l'un des milieux les plus aisés au pays. Dans la culture populaire, on tend à référer à elle sous le nom de « Ville Mont-Royal » ou simplement sous «TMR ».
Mont-Royal est née d’une initiative de la Canadian Northern Railway (depuis absorbée par le Canadien National), qui désirait établir une « ville idéale » au nord du mont Royal et rentabiliser le forage du tunnel sous le mont Royal. Le tunnel relierait le territoire au centre-ville de Montréal en quelques minutes à peine.
Entrepris en 1910 sous la gouverne de Sir William Mackenzie et Sir Donald Mann, propriétaires de la Canadian Northern Railway, ainsi que de leur ingénieur en chef, Henry K. Wicksteed, le projet résidentiel verrait Frederick Gage Todd en concevoir les plans. Ce dernier mettrait à profit des mouvements urbanistiques progressistes et s'inspirerait notamment des concepts de la cité-jardin d'Ebenezer Howard, en reprenant certains aspects du mouvement City Beautiful dans sa planification du territoire.
À ce jour, les aménagements urbains exceptionnels de Mont-Royal respectent toujours en essence les plans originaux préparés par l’architecte paysagiste. Il est parfois suggéré que les plans de Mont-Royal s’inspirent entre autres de ceux de Washington, D.C. (États-Unis), dont les deux boulevards se croisent en diagonale dans un espace vert central.
Développement
La ville est incorporée officiellement le .
À l’époque, le développement domiciliaire est mené en même temps que la construction d’un tunnel sous le mont Royal, lequel permet une liaison ferroviaire directe entre la nouvelle municipalité et le centre-ville de Montréal. Le premier train de passagers s’engage sur les rails le .
Nouvellement reliée au centre-ville de Montréal par un tunnel de 5,3 km, la Ville de Mont-Royal voit sa valeur foncière augmenter de façon significative. Plusieurs noms de rue témoignent encore aujourd’hui du lien étroit qui existe entre la municipalité et le chemin de fer, notamment le chemin Canora, qui rappelle les premières syllabes de la Canadian Northern Railway, et l’avenue Wicksteed, nommée en l’honneur de l’ingénieur Henry K. Wicksteed.
La ville prend son véritable essor sur le plan économique au cours des années 1950, quand des industries commencent à s’implanter dans le secteur industriel. Dans la foulée, l’autoroute Métropolitaine et l’autoroute des Laurentides prennent la relève du chemin de la Côte-de-Liesse, la construction résidentielle démarre sur un ancien terrain de golf et la rue Jean-Talon est prolongée entre les chemins de la Côte-des-Neiges et Canora.
De nos jours
Le , en dépit de sa volonté, la ville de Mont-Royal fusionne avec celle de Montréal en vertu d'une loi du gouvernement du Québec. Après l’élection d’un gouvernement libéral à Québec, un référendum sur les défusions municipales a lieu le , à l'issue duquel les résidents de Mont-Royal votent pour redevenir une municipalité autonome. La défusion est effective le , mais la nouvelle ville de Mont-Royal dispose de pouvoirs réduits.
Depuis 2015, le quartier Royalmount est en construction[2]. La première phase est inauguré le 5 septembre 2024 donc un centre commercial[3]. Prochainement ce quartier va accueillir un aquarium, un cinéma, des tours à bureau et des logements.
Transport
Autoroutier
Située au cœur des principaux axes routiers est-ouest (autoroutes 20 et 40) et nord-sud (autoroutes 15 et 13) de l’île de Montréal, Mont-Royal bénéficie d'un accès facile et rapide au centre-ville de Montréal.
La ville est administrée par un conseil municipal de neuf membres, dont le maire, élus pour un mandat de quatre ans. Les dernières élections ont eu lieu le .
Maires
Le premier maire de la ville, élu en 1913, était Thomas Darling[7].
Selon Statistique Canada[9], en 2016 l’âge moyen à Mont-Royal était de 41 ans, avec 61 % des résidents entre les âges de 15 et 64 ans (61 %). Toujours en 2016, les 65 ans et plus représentaient quant à eux 19 % de la population.
Famille
La plupart des ménages (souvent composés de 2 personnes, dont 9 705 sont mariées ou en union libre) vivent dans des résidences de type unifamilial, avec une moyenne de 2 enfants par ménage[9].
Langues parlées
Le français et l'anglais sont couramment parlés à Mont-Royal : 15 615 personnes y parlaient les deux langues officielles en 2016 selon Statistique Canada[9]. Au niveau de la langue maternelle, on retrouve cependant plus de francophones (11 005) que d’anglophones (6 400) dans cette ville, contre 320 allophones.
Religion
En 2014, 67 % des citoyens s’identifiaient en tant que chrétiens (12 800, dont la majorité est catholique), 8 % (1460) de musulmans et 7 % (1390) de juifs. Par ailleurs, plus d’une personne sur dix ne s’identifient à aucune religion[10].
Éducation
À Mont-Royal, 74 % de la population de 25 à 64 ans détient un diplôme de niveau universitaire[11]. Selon Statistique Canada[9], en 2016, 4 425 citoyens possédaient au moins un baccalauréat, 2 225 autres avaient complété au moins une maîtrise et 510 personnes détenaient un doctorat. La majorité (soit 3 525) de ces diplômés ont étudié dans les domaines suivants : commerce, administration publique et gestion.
↑Kalbfleisch, John, 1943-, Le cadeau royal : histoire de la ville de Mont-Royal = The royal gift : a history of Town of Mount Royal, Town of Mount Royal, (ISBN9782980472732 et 2980472735, OCLC846793989, lire en ligne), p. 4
↑Profil sociodémographique 2016 : Ville de Mont-Royal, Montréal en statistiques, Service du développement économique, Ville de Montréal, octobre 2018, 43 pages. (ville.montreal.qc.ca/montrealenstatistiques)