Monika Njava

Monique Rasoarinirina
Monika Njava en concert avec Toko telo
Biographie
Nationalité
Activité

Monique Rasoarinirina, alias Monique Njava, est une chanteuse d'origine malgache et fondatrice du groupe Njava. Elle est originaire du port de Morondava et a grandi dans une famille musicale de 15 enfants. À 14 ans, elle se produisait déjà avec ses frères. Son style de musique ne se limite pas à la musique traditionnelle des peuples Bara et Antandroy, mais inclut aussi la soul.

Biographie

Monique Njava est l'initiatrice, en 1991, du groupe familial Njava, dont le nom a été choisi en mémoire de leur défunt père[1]. Le groupe est basé en Belgique et Monique l'a fondé avec sa sœur Gabrielle “Lala Njava” Raharimahala (voix) et ses frères, Théogène "Dozzy" Randriamanpionana (guitare, marovany, voix), Patrick “Pata” Randriamanjava (batterie, voix) et Maximin “Max” Randriamanjava (basse, voix). Monika Njava développe une musique appelée “ethnotic groove”. Ce genre acoustique, soutenant des textes sur la maltraitance infantile, les enfants des rues, la corruption, la justice sociale, l’unité, la tolérance, l'espoir, le désespoir, l'amour et l'humour, est inspiré par des styles comme le “beko” des Antandroy et des Mahafaly, peuples du sud malgache[2],[3].

Musique

Concernant la musique, c'est à 18 ans que Monika Njava s'installe à Tuléar et y crée son propre groupe. Le groupe se produit en ville et dans les villages avoisinants. Elle ouvre également un petit snack où se produisent des musiciens. L’endroit deviendra un véritable club, le Galeha Dance, dont on parle encore aujourd’hui à Tuléar.

Sa carrière prend son envol avec le succès fulgurant du single “Mausolée”. Ainsi, Monika devient une célébrité nationale. Malgré son succès, ce tube, qui critique l’argent et le pouvoir des élites, est interdit à la radio par le gouvernement. Cela n’empêche pas Monika de faire le tour de l’île. Elle devient la chanteuse malgache la plus connue dès lors, car cette chanson a touché le cœur de la population[4].

En 1991, elle s’installe à Bruxelles, en Belgique, et fonde le groupe Njava. Un grand changement se produit en 1992 lorsque Njava remporte le Prix Media du concours Découvertes RFI. S’ensuivent une tournée mondiale et de nombreux grands festivals (Belgique, Japon, Espagne, États-Unis, Mexique, Brésil). Le groupe participe également aux festivals Womad (Angleterre), Voice of Asia (Kazakhstan), Africolor et Les Transmusicales de Rennes (France), ainsi qu'au Festival de Montréal (Canada), et signe un contrat avec EMI Hemisphere.

Prix

1992: Njava remporte le Prix Media du concours Découvertes RFI et honore la culture de leur pays[5].

Discographie

Titre Parution Label Avec Nombre de pistes (durée)
Diavola 2018 Anio records Toko Telo
Toy Raha Toy 2017 Anio records Toko telo
Island Jazz 2014 Anio records
Haizina 2012 Anio records
Source 2001 EMI Hemisphere Njava
Vetse 1999 EMI Hemisphere Njava

Références

  1. « Njava », sur Sirelakiz (consulté le )
  2. « Monique Njava », sur Afrisson (consulté le )
  3. « Artist Profiles: Njava », sur World music central (consulté le )
  4. « MONIKA NJAVA The voice of Madagascar », sur Anio records (consulté le )
  5. « NJAVA : AMBASSADEURS DE LA MUSIQUE MALGACHE SUR LA SCÈNE MONDIALE », sur Madagasikara (consulté le )

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