Après plusieurs courts métrages, il réalise son premier long métrage, The Twilight (« Le crépuscule ») en 2002[4]. La reconnaissance lui vient en 2005 : son film Jazireh ahani (« La vie sur l'eau ») est récompensé au festival des films du monde de Montréal[4].
Carrière et démêlés avec les autorités iraniennes
En , Rasoulof est arrêté avec Jafar Panahi, avec qui il co-réalise un film, pour « actes et propagande hostiles à la République islamique d'Iran »[5]. Rasoulof est condamné à un an de prison et Panahi à six ans[6],[7].
Ce film lui vaut des ennuis des autorités dans son pays (passeport confisqué, convocation à un interrogatoire) qui l’accusent d'activités contre la sécurité nationale et de propagande contre le régime[10].
Le , il est condamné à un an de prison pour propagande contre le régime[11],[12].
Le diable n'existe pas, son film contre la peine de mort et réflexion sur le libre arbitre et le devoir de désobéir, remporte l'Ours d'or de la Berlinale 2020[13]. Interdit de sortie du territoire, le réalisateur n'a pas pu recevoir son prix[14].
En , Mohammad Rasoulof et Mostafa al-Ahmad sont arrêtés après la publication d'une tribune critiquant l'attitude des forces de l'ordre lors d'une manifestation. Jafar Panahi est arrêté à la suite d'une demande d'informations sur ces arrestations ; il est libéré sous caution en février 2023. Les autorités iraniennes reprochent aussi à Rasoulof un film documentaire sur le poète Baktash Abtin, Intentional crime, où il accuse le régime d'avoir délibérément privé le poète, emprisonné à Téhéran, des soins que son état de santé nécessitait[15].
Le Festival de Cannes demande la libération immédiate des cinéastes Rasoulof, Aleahmad et Panahi et condamne la vague de répression en cours en Iran contre ces artistes[16]. Il est libéré à titre temporaire pour raisons de santé en janvier 2023 mais a interdiction de quitter le territoire. Invité au Festival de Cannes en 2023 comme membre d’un jury, il ne peut pas faire le déplacement.
Le , Rasoulof est condamné à une peine de huit ans de prison, dont cinq applicables, pour « collusion contre la sécurité nationale ». Le 77e festival de Cannes, qui débute le 14 mai, a sélectionné son film en compétition officielle Les Graines du figuier sauvage. Son avocat, Me Paknia affirme que les autorités ont convoqué des membres de l’équipe du film pour les interroger et qu’ils ont subi des pressions pour retirer le film des compétitions internationales[14]. Le , il quitte secrètement le territoire iranien afin de se rendre en France, à Cannes[17].