Le ministère des Affaires coloniales(拓務省, Takumushō?) était un ministère du gouvernement de Meiji au Japon qui exista de 1929 à 1942.
Histoire
À l'origine, le ministère japonais des Affaires coloniales était l'éphémère bureau de colonisation de Hokkaidō établi au début de l'ère Meiji par le premier ministreKiyotaka Kuroda pour protéger la frontière nord du Japon faiblement peuplée contre les empiètements de l'empire russe en encourageant l'installation d'ex-soldats sur l'île d'Hokkaido pour en faire des milices d'agriculteurs. Puis vint le toujours éphémère Département d'administration coloniale au sein du gouvernement du gouverneur-général de Taïwan. Établi le par le général Tomonosuke Takashima, son but premier était d'encourager les Japonais à investir et immigrer à Taïwan après l'acquisition de cette île par la Japon à la suite de la guerre sino-japonaise (1894-1895). Cet office fut supprimé le .
Le gouvernement japonais continua d'encourager sporadiquement l'émigration outre-mer pour soulager la surpopulation des îles japonaises et pour augmenter l'influence du Japon dans le monde. Durant la fin de l'ère Meiji (1868-1912) et le début de l'ère Taishō (1912-1926), beaucoup de Japonais émigrèrent à Hawaï, en Californie et aux Philippines, et un petit peu en Chine, en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est. Cependant, l'émigration japonaise dans des pays étrangers n'aidait en rien à sécuriser les zones périphériques de l'empire du Japon même.
Le nouveau ministère devait coordonner l'émigration et l'installation dans tous les territoires d'outre-mer du Japon et avait la responsabilité de la supervision du :
Cependant, le ministère ne finançait pas réellement l'émigration dans ces territoires. Il fournissait seulement des conseils et collaborait avec des entreprises privées qui organisaient l'émigration.
Le ministère supervisait également les opérations de la compagnie des chemins de fer de Mandchourie du Sud mais son autorité ne s'étendait pas en Mandchourie du fait de la forte résistance du ministère de la Guerre qui voulait garder sous son contrôle le développement économique de la région.
De la même manière, le gouverneur-général de Corée, qui était quasi-autonome, rejeta l'autorité du nouveau ministère pour continuer de diriger la Corée comme bon lui semblait.