Le Midilli, Lesbos, ou en turc Ayvacik midilli, est une race de poneysambleurs devenue rare, originaire de l'île de Lesbos, mais maintenant élevé dans la région d'Ayvacık, sur la côte de la mer Égée en Turquie. Il est surtout employé comme poney de traction.
Noms
En référence à sa région d'origine en Turquie, il est nommé en turc Ayvacik[1], ou Ayvacik Midilli(si)[2] (Midilli signifiant poney en turc[1]). En anglais, il est généralement nommé Mytilene Pony, en raison de ses origines sur l'île de Lesbos, les Grecs préférant le nommer « poney de Lesbos » ou Midi(l)li[3],[1] (Μιντιλή).
Histoire
Il provient de poneys anatoliens sélectionnés sur leur petite taille pendant plusieurs décennies[1], afin d'être utilisés dans les plantations de noisette et d'oliviers en passant sous les feuillages[2].
Avant 1900, sa présence est signalée sur l'île de Lesbos[3]. Il est alors assez proche de la race voisine du Skyros, mais la Première Guerre mondiale entraîne la disparition des poneys présents sur l'île[1],[3]. Le nom « Midilli » désigne désormais cette variété plus grande de poney ambleur[1]. La race n'a pas de reconnaissance officielle, et n'est pas étudiée[3].
Description
Les femelles toisent environ 1,15 m[4], pour une taille moyenne générale située entre 1,16 m et 1,20 m[2], ce qui en fait la plus petite des races de chevaux de Turquie[1]. Il est considéré comme une variété du poney d'Anatolie[5]. La tête est grosse en comparaison avec la structure de l'encolure et la taille du corps[4]. La poitrine est bien développée, et l'épaule légèrement inclinée[2]. Les jambes, courtes et épaisses, sont terminées par des sabots solides[2].
La robe la plus commune est l'alezan, mais de nombreuses autres se rencontrent, notamment le gris[2].
Il est considéré comme une race locale du Nord-Est de l'Anatolie[4], devenue très rare[2]. L'étude du niveau de menace menée par l'Université d'Uppsala en 2007 le considère comme une race locale dont le niveau de menace est inconnu[6]. L'étude de caractérisation des chevaux grecs menée par l′Institute for Rare Breeds and Seeds in Europe indique une population d'environ 300 poneys en 2010, ce qui l'inclus aux races « en danger d'extinction »[3].
[Güleç 2005] (tr) Ertuğrul Güleç, Türk at irklari [« Races de chevaux de Turquie »], Ankara, Anadolu At Irklarini Yasatma ve Gelistirme Dernegi Yayinlari. Elde basim, (ISBN975-95931-0-6, lire en ligne)
[Kugler et Monitoring Institute 2009] (en) Waltraud Kugler et Monitoring Institute, Rare Breeds and Varieties of Greece : Atlas 2010, Montricher, Suisse, Institute for Rare Breeds and Seeds in Europe, (lire en ligne)
[Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN1-84593-466-0, OCLC948839453).
[Yılmaz 2012] (tr) Orhan Yılmaz, « Türkiye Yerli At Irkları ve Bir Koruma Çalışması », YYÜ TAR BİL DERG (YYU J. Agr. Sci.), Iğdır, Iğdır Üniversitesi, Ziraat Fakültesi, Zootekni Bölümü, vol. 22, no 2, , p. 117-133 (lire en ligne)
[Yılmaz et Ertuğrul 2014] (en) Orhan Yılmaz et Mehmet Ertuğrul, « Morphological Characterization in Ayvacik Pony: A Nearly Extinct Horse Breed in Turkey », 65th Annaual Meeting of EAAP, Copenhague, Danemark, (DOI10.13140/2.1.1855.9360, lire en ligne)