Taghmeda Achmat, communément appelée Midi Achmat, est une militantelesbiennesud-africaine. Elle est connue pour avoir participé, au début des années 1990, à la fondation de l'Association des bisexuels, gays et lesbiennes (ABIGALE) composée des personnes LGBT noires. Elle est aussi à l'origine, avec sa compagne Theresa Raizenberg, de la Treatment Action Campaign (TAC), organisation ayant pour but de faire pression sur le gouvernement sud-africain pour l'instauration d'un programme de prévention contre le VIH.
Biographie
Jeunesse
Midi Achmat est issue d'une famille musulmane de Malais du Cap dont les membres sont des activistes contre l'Apartheid. Elle rencontre Theresa Raizenberg en 1986, alors qu'elles sont toutes deux adolescentes[1]. Theresa Raizenberg et Midi Achmat sympathisent, notamment grâce à leur intérêt pour la littérature lesbienne et deviennent des figures de la communauté LGBT du Cap[2].
Activisme
Midi Achmat, son frère Zackie Achmat[3] et Theresa Raizenberg font partie du groupe fondateur de l'Association des bisexuels, gays et lesbiennes (ABIGALE) composé des personnes LGBT noires[4]. C'est cette association qui est à l'origine de la marche des fiertés de Johannesburg en 1992[4]. Midi et Zackie Achmat sont tous deux mis au ban de leur famille après avoir révélé leur homosexualité[5]. En plus d'ABIGALE, Midi Achmat cofonde la National Coalition of Lesbian and Gay Equality et le festival de film gay et lesbien du Cap[6].
Midi Achmat plaide pour la mise en œuvre de programmes de prévention du VIH en Afrique du Sud et pour un meilleur accès aux soins pour les personnes séropositives[7],[8]. En 1998, elle fonde la Treatment Action Campaign (TAC) pour faire pression sur le gouvernement sud-africain afin qu'un programme de prévention du VIH soit mis en place dans le pays[9]. Elle est arrêtée en 2003 alors qu'elle manifeste devant le poste de police de Caledon Square[9].
Midi Achmat reste active dans la communauté LGBT sud-africaine. Elle contribue à diverses revues universitaires en plus de collaborer avec des chercheurs et des militants internationaux[10],[11]. Elle a écrit une thèse de spécialisation à l'université du Cap-Occidental sur les difficultés rencontrées par les femmes musulmanes dans la communauté LGBT, et a aussi fondé « Unveiling the Hijab », un groupe Facebook dédié aux femmes musulmanes homosexuelles, bien qu'elle ne pratique personnellement plus l'islam[12].
Carrière de réalisatrice
En 2007, le film d'Achmat A Normal Daughter, qui suit l'histoire de la vie d'une drag queen nommée Kewpie, est montré en avant-première dans un festival de films gay et lesbien néo-zélandais[13].
Prix
En 2003, Midi Achmat, Theresa Raizenberg et la militante intersexeSally Gross reçoivent conjointement le prix Galactic/Allison Masters Community Award pour leurs contributions à la communauté LGBT[14].
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Midi Achmat » (voir la liste des auteurs).
↑(en-US) Ginger Thompson, « The Saturday Profile; In Grip of AIDS, South African Cries for Equity », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑Rita Schäfer et Eva Range, « The Political Use of Homophobia: Human Rights and Persecution of LGBTI Activists in Africa », International Policy Analysis, (lire en ligne)
↑(en) Katarina Jungar et Elina Oinas, « A Feminist Struggle? South African HIV Activism as Feminist Politics », Journal of International Women's Studies, (lire en ligne)
↑ a et bTaghmeda Achmat, Theresa Raizenberg et Rachel Holmes, « Midi and Theresa: Lesbian Activism in South Africa », Feminist Studies, vol. 29, no 3, , p. 643–651 (ISSN0046-3663, lire en ligne, consulté le )