Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Éléments d'histoire
On a retrouvé à Mazée des outils en silex taillé et poli, signe d'une présence humaine très ancienne.
En 1107, Henri de Lorraine donne le village à l’abbaye de Florennes, alors territoire de la Principauté de Liège, qui y construit en 1180 une église dédiée à la Vierge Marie et un moulin. A la même époque, les hommes doivent la garde au château de Florennes, dont le seigneur est avoué (protecteur) de l’abbaye. Cette situation engendre des rivalités[1].
La ferme-château a été construite sur un éperon rocheux au XVIe siècle par Jean de Condé, avoué de l’abbaye de Florennes.
Le , lors du vote pour la réunion à la France, Mazée (238 habitants) n’envoie pas son scrutin, ce qui n’empêche pas que le village soit versé trois mois plus tard dans le canton municipal de Treignes, un des dix cantons du district de Couvin, département des Ardennes, avec Le Mesnil, Matignolle, Oignies, Vaucelles et Vierves. En , il existait un projet de réduction des cantons et Mazée devait être compris dans celui de Givet-Saint-Hilaire (24 communes)[2].
En 1830, la population compte 305 habitants répartis sur 72 maisons et 2 fermes. Un cinquième du territoire est couvert par les bois taillis. L'activité économique tourne alors principalement autour de l'agriculture et de l'élevage. En hiver, les habitants s’occupent de l’exploitation des bois et des mines de fer et de plomb. Un moulin à farine et un moulin à drêche (résidu d’orge)[3].
La maison paternelle d’Arthur Masson se trouve au n° 17 de la rue Arthur Masson ou, plus exactement, à la voÿe à Toine; c’est là que l’auteur écrivit en partie son premier roman, Toine, obèse ardennais.
Personnalité
Jean-Martin Bajomez (Mazée 1725-1801), religieux augustin hiéronymite à Divers-Mont (Fumay). Il fit ses études à Thuin, Douai et en Italie (Vicence; Padoue). Il fut notamment maître des novices, professeur et vicaire général. Après la Révolution française, il est curé à Dinant puis à Weillen. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont l'histoire du couvent de Divers-Mont & biographies de religieux[4].
Voir aussi
Bibliographie
André Lépine, « La ligne 132 en cartes postales anciennes », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 500,
André Lépine (dir.) et al., « Notes d’histoire sur l’entité de Viroinval (1) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 281,
André Lépine (dir.) et al., « Notes d’histoire sur l’entité de Viroinval (2) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 377,
Références
↑Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1980.
↑André Lépine, « Le rattachement à la France du district de Couvin en 1793 », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 246,
↑Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la Province de Namur,
↑Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise, , Tome 1, 51-55.