Paul-Marie Maxime Laignel-Lavastine, né à Évreux le , d'une famille originaire d’Elbeuf, et mort à Paris le , est un psychiatre français.
Aperçu biographique
Maxime est issu d'une famille où plusieurs ont été médecins : son grand-père maternel, Louis Bidault, reçu 7e à l'internat de Paris, en 1842, ou son arrière-grand-oncle, Jacques Daviel, inventeur de l’opération de la cataracte par extraction[1]. Après des études secondaires à Évreux, où il est lauréat du concours général en histoire et en histoire naturelle, il entreprend des études de médecine à Paris et devient l'élève de Joseph Babinski.
Il s'intéresse à la neuroanatomie, à la neurologie, à la criminologie et la psychiatrie. Il se consacre aussi à l'étude de l'histoire de la médecine. Laignel-Lavastine soutient l'initiative de son élève, Isidore Simon lorsque celui-ci fonde la Société d'histoire de la médecine hébraïque[2] et il accepte d'en devenir président d'honneur[3].
Nommé professeur à la chaire d'histoire de la médecine et de la chirurgie en 1931, puis à celle de la Clinique des maladies mentales en 1939 où il succède à Henri Claude[4],[5]. Son action principale et novatrice fut son enseignement donné à l'Institut de criminologie et droit pénal de Paris. Il fut aussi membre de la Société médico-psychologique[6], de l’École supérieure d'anthropologie et de la Société internationale de criminologie[7]. Il fut membre correspondant de l'Académie internationale d'histoire des sciences[8].
Les Facteurs endocriniens du caractère (extrait de la Presse médicale, no 84, ), Paris, Masson, s. d., 7 p.
La Méthode concentrique dans l'étude des psychonévrosés (leçons cliniques de la Pitié, 1927), Paris, A. Chahine, 1928, 279 p.
En collaboration
Avec André Barbé et A. Delmas, La Pratique psychiatrique à l'usage des étudiants et des praticiens, J.-B. Baillère, 1919.
Avec V. Vanciu, Précis de criminologie : La Connaissance de l'homme, la Biotypologie, la Personnalité criminelle, Paris, Payot, 1950, 282 p.
(dir.) Histoire générale de la médecine, de la pharmacie, de l'art dentaire et de l'art vétérinaire, Paris, Albin Michel, tome 1, 1936, 683 p. ; tome 2, 1938, 670 p ; tome 3, 1949, 816 p.
Gabrielle Allio, Laignel-Lavastine : Un psychiatre « sympathique » (thèse de médecine, université de Caen, 1993).
Frédéric Carbonel, Notice sur la vie et l’œuvre du criminologue elbeuvien Laignel-Lavastine (1875-1953), Archive ouverte HAL en sciences de l'homme et de la société, (lire en ligne).
Joseph Lévy-Valensi, « Cérémonies médicales : La Leçon inaugurale du professeur Laignel-Lavastine », Paris médical, no 82, , p. 561-562 (lire en ligne).
Alain Ségal et Alain Lellouch, « Maxime Laignel-Lavastine (1875-1953) », Histoire des sciences médicales, vol. 27, no 3, (lire en ligne).
Isidore Simon, « Maxime Laignel-Lavastine, historien de la médecine ( 1875-1953) », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol. 7, no 1, , p. 81-83 (DOI10.3406/rhs.1954.3382, lire en ligne).
Isidore Simon (dir.), « Numéro spécial consacré à M. Laignel-Lavastine », Revue d’histoire de la médecine hébraïque, no 21, , p. 57-120.
Vasile V. Stanciu, « Le Professeur Laignel-Lavastine, criminologiste », Revue d'histoire de la médecine hébraïque, no 21, .