De 1885 à 1889, Max Slevogt étudie à l'Académie des beaux-arts de Munich et suit l'enseignement de Wilhelm von Diez et Karl Raupp, entre autres. Ses premières toiles s'expriment dans des tons sombres. À la fin de ses études, il vient à Paris et entre à l'académie Julian. En 1896, il donne quelques dessins à des journaux comme Simplicissimus et Jugend et l'année suivante il a droit à sa première exposition à Vienne où il montre des toiles plus lumineuses et moins chargées.
Sa toile Scheherezade, qui est exposée dans le pavillon allemand durant l'Exposition universelle de 1900, lui permet de retrouver Paris : il tombe en admiration devant les œuvres de Manet.
En 1901, il rejoint la Berliner Secession et se lie à Lovis Corinth. Son portrait du baryton portugais Francisco d’Andrade, Das Champagnerlied (1901-1902), surnommée Der Weiße d'Andrade tant elle montre une gamme de jaunes d'une grande intensité, frôlant l'incandescence, qui donna lieu à deux autres versions, aux tons dominant noir (Der Schwarze d’Andrade, 1904), puis rouge (Der Rote d'Andrade, 1912).
Durant les années d'avant guerre, il voyage beaucoup vers les pays du sud : d'Égypte en 1902 puis en , d'où il rapporte de nombreuses aquarelles et 21 toiles.
En 1905, il se rapproche du milieu de la scène, dessinant des costumes et des décors de théâtre pour Max Reinhardt. Entre 1908 et 1910, il est appelé à la cour de Bavière auprès du vieux prince régent Luitpold qui lui commande plusieurs toiles de grands formats.
En il hérite, par sa femme Nini Finkler à laquelle il est marié depuis 1898, du château de Neukastel, situé en Rhénanie-Palatinat où il entreprendra des travaux jusqu'en 1922, créant une salle de concert et une grande bibliothèque. Durant le conflit, il est envoyé sur le front de l'Ouest comme peintre officiel de l'armée. En 1917, il est élu à l'Académie des arts de Berlin.
En 1928 eut lieu, pour son soixantième anniversaire, une grande rétrospective de son travail à l'académie de Berlin.
De 1931 à 1932, il compose une fresque religieuse intitulée Golgotha pour l’église de la Paix à Ludwigshafen am Rhein (détruite).
Max Slevogt a été enterré dans le tombeau de la famille Finkler dans le parc de Neukastel.
Galerie
Danse avec la Mort (1896)
Après le travail (1900)
Francisco d'Andrade (1902)
Danseuse (1904)
Unter den Linden (1913)
illustration d'origine inconnue
Bibliographie
Fritz Heinsheimer(de): Erinnerungen an Max Slevogt – Max Slevogt als Lehrer, Künstler und Mensch. (Mit Zeichnungen von Fritz Heinsheimer.) St. Ingbert, Saar 1968.
Sigrun Paas(de), Roland Krischke: Max Slevogt in der Pfalz. Bestandskatalog der Slevogt-Galerie. Deutscher Kunstverlag, München / Berlin 2005, (ISBN3-422-06587-3).
Sigrun Paas, Roland Krischke: Slevogt und Goethe. Hrsg. von Max-Slevogt-Galerie (Edenkoben), Musée régional de Mayence. Deutscher Kunstverlag, München 2007, (ISBN978-3-422-02084-9), Ausstellungskatalog.
Gernot Frankhäuser, Roland Krischke, Sigrun Paas: Tänzerinnen um Slevogt. Deutscher Kunstverlag, München 2007, (ISBN978-3-422-02093-1), Ausstellungskatalog.
Martin Langenberg: Immer unvollendet, jederzeit fertig. Max Slevogts Radierungen zur Passion Christi. In: Novaesium 2011. Neusser Jahrbuch für Kunst, Kultur und Geschichte, (ISSN1860-6091), Clemens-Sels, Neuss 2011, (ISBN978-3-922980-47-6).
Sigrun Paas: Max Slevogt und die Pfalz. (= Stationen, 3). Mitteldeutscher Verlag, Halle (Saale) 2013, (ISBN978-3-95462-026-5).
Thomas Andratschke (Hrsg.): Max Slevogt. Eine Retrospektive zum 150. Geburtstag. Niedersächsisches Landesmuseum Hannover. Imhof Verlag, Petersberg 2018, (ISBN978-3-7319-0742-8), Ausstellungskatalog, Leseprobe, (PDF; 8,67 MB).